Chutes et Cascades

Le Lac-Saint-Charlois et spécialiste de la photographie, Francis Audet, partagera ses trucs afin d’outiller les lecteurs lorsque vient le temps d’immortaliser des moments importants. (NDLR)

Je vous ai promis, lors de la dernière chronique sur les contrastes printaniers, de faire une capsule sur les rivières, chutes et cascades. Le printemps nous offre une occasion unique car les rivières sont plus hautes qu’à l’été, le courant plus fort et les effets plus spectaculaires.

Je classifie les chutes en deux catégories: les énormes avec un débit d’eau immense (Chutes Chaudières, Montmorency et Niagara) et les plus fines et discrètes. Chacune des catégories à son approche photographique. Nous aimons tous l’aspect velouté et crémeux d’un cours d’eau, mais quand la masse d’eau est trop grande et le débit trop élevé, faire une longue exposition va souvent résulter en une chute complètement blanche, sans structure ni détails. Typiquement pour ces grandes chutes, il faut essayer de garder l’exposition entre ¼ et 1 seconde: Vous allez avoir du mouvement sans perdre les détails. Pour figer l’eau, il faut être plus rapide que 1/60 de seconde.

Pour les chutes plus élégantes, les cascades ainsi que les rapides, l’exposition peu facilement atteindre plusieurs secondes. N’hésitez pas à réduire l’ISO et fermer le diaphragme pour pouvoir augmenter le temps d’exposition: plus c’est long, plus l’effet est accentué.

Quand prendre la photo est une autre excellente question. De l’eau qui bouge, c’est blanc, et c’est l’élément principal de votre composition: cet élément doit être exposé parfaitement pour avoir tous les détails. Si en plus la chute est en plein soleil, le blanc est encore plus «aveuglant» et donc tout le reste de la photo, particulièrement ce qui est à l’ombre, va être sous-exposé. Les superbes photos de chutes sont rarement prisent au soleil, sauf s’il n’y a aucun point d’ombre.

Ceci laisse donc quelques options: levé et couché du soleil, quand la lumière n’est pas trop franche, lors de journées nuageuses ou quand le spectacle est à l’ombre des feuillages ou d’un canyon. L’important, c’est de ne pas avoir l’eau blanche au grand soleil et certaines parties du cadrage à l’ombre. Ma préférence personnelle: les journées de nuages. Les mousses sur les roches, les couleurs des feuilles sont brillantes et naturelles, pas délavées par une lumière excessive. Vous n’aimez pas les ciels gris et ennuyeux sur vos images? Cadrez la chute pour que le ciel n’y soit pas.

(Texte et photo Francis Audet)

Pour plus d’infos, vous pouvez visiter le site Internet http://francisaudet.com/#/page/home/

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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