Le gouvernement fait volte-face avec le sport scolaire: réactions mitigées des intervenants sportifs de la région

Il sera à nouveau possible de voir du football scolaire cette saison. (Photo Métro Média - Jean Carrier) Photo:

ÉDUCATION. Dans une annonce faite par le premier ministre du Québec, François Legault, le sport scolaire reprendra sous sa forme habituelle à partir du 14 septembre. Le patron de la province a cependant donné comme condition qu’il fallait que la situation avec la COVID-19 reste sous contrôle. La date de relance a donc été devancée de 17 jours, une bonne nouvelle qui est accueillie de façon mitigée par le milieu sportif scolaire.

  • Daniel Fleury (Académie Saint-Louis, responsable des sports): «C’est une demi-victoire. C’est certain que c’est un pas vers l’avant, et avoir une date précise représente un avantage. Cependant, les deux prochaines semaines représentent une énorme charge de travail pour une phase transitoire. Globalement, je pense quand même que c’est positif et je crois que le premier ministre n’avait pas le choix d’intervenir devant l’ampleur du soulèvement.»
  • Antoine Gendron (Séminaire Saint-François, responsable des sports): «Je suis content d’avoir une date fixe avec laquelle nous pouvons travailler, mais ça ne règle pas tous les problèmes. Il reste encore des questionnements avec le fonctionnement de la classe-bulle et les sports-études. Il y a aussi l’incohérence avec le sport associatif qui demeure et c’est une aberration complète. Cependant, je suis content que le football et le soccer puissent avoir une saison même si je pense que la pratique sportive a pris un pas de recul avec ces annonces.»
  • Patric Gaudreau (Roger-Comptois, responsable des sports): «C’est bien pour les sports en général, mais cela demeure légèrement problématique pour le football alors que nous sommes déjà dans la saison. Ce que je trouve difficile, c’est que l’incohérence demeure pour les deux prochaines semaines alors que le sport civil peut continuer à faire du sport alors que le sport scolaire doit jongler avec toutes les contraintes des classes-bulles.»

    Jean-Frédéric Gagné lors du Bol D’Or juvénile division 1 de l’an dernier. (Photo Métro Média – Jean Carrier)
  • Jean-Frédéric Gagné (Saint-Jean-Eudes, coordonnateur des sports): «C’est une bonne nouvelle pour l’ensemble des sports. J’inclus également le football parce qu’il sera possible de faire vivre une vraie saison à nos jeunes alors que nous nous étions préparés à plusieurs scénarios différents. La victoire n’est cependant pas complète alors que l’incohérence du sport associatif demeure.»
  • Bernard Gravel (Polyvalente de L’Ancienne-Lorette, responsable du football): «Je n’aime pas du tout la méthode initiale que le gouvernement a utilisé pour passer son message. Je ne veux pas que le gouvernement pense que nous sautons de joie, car ce n’est pas le cas. Cependant, je suis quand même content qu’ils aient acceptés de faire marche arrière. Le 14 septembre, c’est acceptable comme date et je crois que ce sera suffisant pour donner une expérience complète de saison de football à nos étudiants-athlètes. Je tiens également à mentionner que l’organisation scolaire est très difficile en fonction de ce que le gouvernement exige et qu’il y a beaucoup de travail fait par les directions d’école pour rendre ce début d’année scolaire le plus agréable possible pour les élèves.»
  • Marie-Josée Landry (École secondaire La Seigneurie): «Nous n’attendions pas cette annonce du gouvernement Legault, car nous venons juste de terminer avec l’aide de nos partenaires sportifs la réorganisation complète de nos groupes sport-études afin de respecter le concept de bulle-classe. Nous voulions être certains de respecter les consignes et avoir l’autorisation nécessaire pour aller de l’avant. Nos groupes sont prêts à commencer dès lundi. Pour l’annonce, cela demeure une bonne nouvelle pour les sports interscolaires.»

 

La pression provenant du milieu scolaire a été très forte lors des deux derniers jours avec une manifestation d’étudiants-athlètes devant le Parlement du Québec et une pétition en ligne de plus de 50 000 noms recueillis dans un très court laps de temps. François Legault n’a jamais mentionné que cette pression avait fait changer la date de relance du sport scolaire, mais cela n’a certainement pas dû nuire alors que le premier ministre a choisi de faire l’annonce sans la présence de son ministre de l’éducation Jean-François Roberge.

 

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