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Francophonie: les libéraux québécois veulent que Sherbrooke accueille les Jeux

MONTRÉAL — Des députés libéraux de l’Assemblée nationale interpellent le gouvernement caquiste pour qu’il aide Sherbrooke à accueillir les prochains Jeux de la Francophonie, en 2021, malgré le refus du maire de la ville il y a quelques jours.

En entrevue, la députée de Bourrassa-Sauvé Paule Robitaille, a encouragé le gouvernement Legault à imposer son leadership dans ce dossier pour que les Jeux aient bel et bien lieu.

Selon elle, le gouvernement devrait s’assurer que les montants nécessaires soient fournis à la municipalité pour que l’événement ait lieu.  

«Le gouvernement du Québec là-dedans pourrait montrer son leadership, oui, donner des ressources, mais aussi rallier Ottawa parce qu’on appelle aussi Ottawa à aider là-dedans», a-t-elle soutenu.

L’attachée de presse de la ministre responsable de la Francophonie, Nadine Girault, a indiqué que le gouvernement se positionnerait s’il a une demande de la municipalité.  

Si les élus locaux s’entendent pour accueillir les Jeux, le gouvernement évaluera leur demande à ce moment-là, a affirmé Maeva Proteau, ajoutant que l’échéancier et les coûts feraient partie de la réflexion. Mme Proteau n’a pas voulu s’avancer sur la possibilité que le gouvernement Legault augmente sa contribution si la municipalité le réclame.

Le maire de Sherbrooke Steve Lussier a récemment annoncé qu’il ne souhaitait pas être l’hôte des Jeux, évoquant notamment des enjeux financiers. C’est aussi pour cette raison que le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs, avait renoncé à accueillir l’événement à Moncton et Dieppe.

Un conseiller municipal de Sherbrooke, Vincent Boutin, a demandé au maire de reconsidérer sa décision et une réunion doit avoir lieu lundi soir, à huis clos, pour discuter de cette question.

M. Boutin croit que le maire aurait dû consulter le conseil municipal avant de prendre sa décision.

Coûteux pour la Ville

En entrevue avec La Presse canadienne, M. Boutin a soutenu qu’il y avait des coûts également à ne pas recevoir les Jeux. Selon lui, plusieurs infrastructures sportives devraient être rénovées à Sherbrooke, et cet événement serait l’occasion de le faire.

«Pourquoi ne pas se servir des Jeux de la Francophonie pour nous aider à payer ces infrastructures-là?», a-t-il souligné.

Selon M. Boutin, en 2015, lorsque Sherbrooke avait été finaliste pour recevoir les Jeux, elle évaluait les coûts de l’événement à 52 millions $, mais les deux tiers de la facture étaient assumés par les gouvernements fédéral et provincial.

Moins de deux ans avant l’événement, le conseiller municipal reconnaît que les coûts devraient gonfler considérablement, mais selon lui, les gouvernements pourraient également contribuer davantage dans les circonstances.

«Je pense que le fédéral et le provincial sont conscients qu’ils ne peuvent pas se permettre de perdre les Jeux, donc je pense qu’il y a possibilité de négocier avec eux», a-t-il conclu.

En point de presse jeudi à la Chambre des communes, la ministre fédérale de la Francophonie Mélanie Joly, s’était dite déçue de la décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick.

«On laisse la poussière retomber et puis le Canada veut toujours jouer un rôle de leadership au sein de la Francophonie et on va continuer de bonnes conversations à ce sujet», avait-elle indiqué, sans donner plus de détails.

Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne

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