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Les ex-travailleurs d’Aveos abandonnés pour de bon par le gouvernement fédéral

OTTAWA — Le gouvernement fédéral n’a pas l’intention d’effacer la dette des ex-travailleurs d’Aveos qui doivent rembourser leurs prestations d’assurance-emploi.

Le ministre du Développement social, Jean-Yves Duclos, les a renvoyés vendredi à l’Agence du revenu du Canada.

«Tous les députés de cette chambre sont interpellés par les difficultés que connaissent les travailleurs et les familles concernées depuis trop longtemps», a-t-il affirmé lors de la période des questions.

«Je peux assurer tous les travailleurs qu’ils vont être traités équitablement avec respect et dignité par l’Agence de revenu du Canada», a-t-il ajouté.

Le Bloc québécois est revenu à la charge et a insisté, en vain, pour que le gouvernement Trudeau reconnaisse sa part de responsabilité pour les difficultés vécues par ces ex-travailleurs.

«Pour ne pas qu’Air Canada ait à respecter la loi, le gouvernement a décidé de la changer avec C-10 au début du mandat», a rappelé le député de Mirabel, Simon Marcil.

Le transporteur aérien avait l’obligation en vertu de la Loi sur la participation publique au capital d’Air Canada de maintenir ses centres d’entretien à Montréal, à Winnipeg et à Mississauga. Ce qu’il n’a pas fait.

Air Canada avait transféré son centre d’entretien à Aveos en 2011. Il n’avait finalement pas maintenu ses contrats l’année suivante, ce qui avait mené à la faillite de l’entreprise.

Le gouvernement fédéral a retiré cette obligation en 2016 en modifiant la loi qui régit cette ancienne société d’État, malgré le soutien que Justin Trudeau avait donné aux ex-travailleurs lorsqu’il était dans l’opposition.

Le paiement de l’indemnité de départ versée par Air Canada à ses travailleurs avait été retardé jusqu’à la fermeture d’Aveos, ce qui explique pourquoi la Commission de l’assurance-emploi leur réclame un trop-payé.

La Cour suprême a décidé jeudi de ne pas entendre l’appel de Richard Champagne, l’un d’entre eux, qui contestait la demande de remboursement de ses prestations d’assurance-emploi reçues en trop. Son seul espoir pour obtenir un dédommagement est l’action collective autorisée en mai par la Cour supérieure. La date du procès n’a pas encore été fixée.

Mylène Crête, La Presse canadienne

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