Demande en grand pour un boulevard urbain

POLITIQUE. Le paysage visuel vient de changer à l’entrée ouest de Sainte-Anne-de-Beaupré. Une grande pancarte a été installée vendredi, sur le site des Berges de Sainte-Anne, pour demander de transformer la route 138 à cette hauteur en boulevard urbain. L’objectif: augmenter la sécurité sur le boulevard en diminuant la vitesse.

La vitesse, mais aussi le trafic lourd perturbe la quiétude sur le boulevard Sainte-Anne.

Photo TC Media – Prisca Benoit

Le propriétaire du terrain et auteur de cette action, François Michel, a cru que le moment était le bon pour poser cette action, alors que la course pour les élections municipales vient tout juste d’être lancée. «Moi, ce que je veux, c’est de provoquer des discussions», soutient-il, en ajoutant ne pas être affilié à aucun des partis politiques de Sainte-Anne-de-Beaupré.

«C’est carrément une piste de course», déplore-t-il. Selon lui, il est rare de voir un automobiliste respecter la limite de vitesse, fixée à 70km/h à cet endroit. C’est sans compter le trafic lourd qui, lui aussi, amène son lot de bruits et de désagréments, ajoute-t-il.

Le sergent Ghislain Harnois de la Sûreté du Québec constate effectivement que ce secteur est propice aux infractions. «C’est la raison pour laquelle un radar photo a été installé il y a trois ans environ», rapporte-t-il. Cependant, il ajoute que Sainte-Anne-de-Beaupré est aussi une zone avec plusieurs sources de distraction, comme les commerces et les attractions. «Ça peut mener à quelques collisions, mais ce n’est pas nécessairement à cause de la vitesse.»

C’est aussi pour donner un nouveau souffle à cette artère passante que le promoteur soulève l’enjeu entourant un boulevard urbain. «On le voit, en ce moment, c’est beaucoup des hôtels vieillissants qu’on retrouve sur le boulevard», dénonce-t-il. Selon lui, baisser la vitesse encouragerait d’autres entrepreneurs à s’installer le long de l’artère.

David contre Goliath

Impossible pour la municipalité de décider seule de la vitesse du boulevard Sainte-Anne, comme celui-ci est sous la juridiction du ministère des Transports. «Tout le monde se renvoie la balle dans ce dossier-là», se plaint François Michel.

Par une prise de position forte, M. Michel espère faire assez réagir les candidats de la campagne électorale municipale pour que ceux-ci s’engagent à mettre de la pression sur le ministère. «Regardez à Québec ce qu’ils ont été capables de faire avec l’autoroute Laurentienne, insiste-t-il. Le ministère des Transports réagit quand ça devient un enjeu populaire.»

L’entrepreneur n’a prévenu ni la Ville ni les partis politiques de ses intentions, assure-t-il. «Sûrement que je vais me faire rabrouer. Je vivrai avec les conséquences, mais en attendant, ce que je veux, c’est que ça fasse des remous.»

Le ministère mène son étude

Le ministère des Transports vient tout juste de finir sa collecte de données pour analyser la sécurité sur le boulevard Sainte-Anne à Sainte-Anne-de-Beaupré, entre l’îlot à l’entrée de la municipalité et le sanctuaire. Selon le porte-parole du ministère, Alexandre Bougie, c’est une demande officielle de la municipalité, par résolution au conseil municipal, qui a mené le ministère à investiguer davantage sur ce tronçon problématique. Après cette étude, le ministère annoncera au cours de l’hiver si des travaux sont nécessaires à cette hauteur pour améliorer la sécurité.

Saviez-vous que…

Le radar photo mobile à Sainte-Anne-de-Beaupré a un impact concret sur la circulation. Le ministère des Transports a remarqué que la vitesse moyenne est sous les 65km/h avec le radar photo, tandis qu’elle monte jusqu’à 72,5km/h lorsqu’il est absent pendant plus de cinq jours.

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