«C’est un miracle de notre médecine»

NEUROLOGIE. Il y a quatre ans, Steven McAllister a vécu un drame neurochirurgical auquel il ne s’attendait pas. Aujourd’hui, il dit merci à la vie et a décidé de s’impliquer dans un événement qui le touche particulièrement.

Le 3 mars 2012, le jeune homme alors âgé de 12 ans, se lève avec un mal de tête. Après avoir pris un cachet de Tylenol, il décide de tout de même se rendre à sa partie de hockey. «Tout est arrivé à un de mes retours au banc. Je me suis évanoui», se rappelle le jeune homme aujourd’hui âgé de 16 ans.

Ce qu’il ne savait pas à ce moment-là, c’est qu’il venait de subir une rupture d’anévrisme (AVC) imprévisible due à une malformation artérioveineuse de naissance dont il n’avait jamais eu aucun symptôme, jusque-là.

«Sa vie était réellement en danger lorsqu’il est arrivé à l’hôpital. Il vivait une souffrance cérébrale et montrait tous les symptômes d’une mort cérébrale imminente», a expliqué Pascale Lavoie, docteure en neurochirurgie au CHU de Québec.

Après la première des quatre opérations que Steven a vécues, les signes n’étaient vraiment pas encourageants selon elle. «J’ai annoncé à la famille qu’il ne s’en sortirait probablement pas.»

Sauvé par les avancées technologiques

Lors de la première opération, c’est la technologie qui a sauvé Steven. «Grâce à la technologie, qui a fait que nous avons pu éviter que la lésion ressaigne, ainsi que plusieurs semaines dans le coma, il a survécu avec de belles qualités de vie. C’est un miracle de notre médecine», affirme le docteur Lavoie.

De son point de vue, c’est la détermination du jeune homme qui a fait qu’il a survécu et que les séquelles ont été moins graves. «Certains facteurs de la survie de Steven nous échappent encore, c’est pour ça qu’on a besoin de ces fonds qui sont investis dans la recherche», a-t-elle ajouté.

Pour le principal intéressé, c’est à force de se dire qu’on passe au travers des défis de la vie qu’il s’en est aussi bien sorti. «Aujourd’hui, j’ai encore des problèmes à une jambe ainsi que de vision du côté gauche, mais j’ai la chance d’avoir mes quatre membres en santé. Puisque je ne peux plus pratiquer certains sports comme le hockey, je me suis rabattue sur la paranatation.»

À l’automne prochain, étant donné qu’il a réussi à ne pas perdre d’année scolaire malgré cette embûche, le Beauportois poursuivra son aventure au collégial, bien qu’il ne sache pas encore vers où il se dirigera.

Un événement-bénéfice qui le touche de très près

Une chose est certaine, Steven McAllister participera au Kilimandjaro à Québec 2016, le 11 juin prochain. Chaque équipe qui s’inscrit devra monter 60 fois les escaliers de la Chute Montmorency, pour amasser des fonds qui aideront entre autres au financement de la recherche en neurochirurgie. «Lors de mon processus de réhabilitation, j’ai monté plusieurs fois le Kilimandjaro. C’est naturel pour moi de participer à l’événement parce que je suis concerné de très près. Ils m’ont sauvé la vie.»

Présent lors de la rencontre avec les médias, le docteur Jérôme Paquet, neurochirurgien et représentant du comité organisateur de l’événement, a mis l’emphase sur l’importance des activités de financement pour les fonds de recherche. «C’est l’une de nos plus importantes activités de financement. Tout ce qu’on ramasse va à la qualité des soins.»

Québec Hebdo

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