La sécurité au cœur du chantier de modernisation de l’Assemblée nationale

INFRASTRUCTURES. Jeudi, la première pelletée de terre a donné le coup d’envoi au chantier sur les terrains en façade de l’hôtel du Parlement, à Québec. Construction d’un pavillon d’accueil souterrain, agrandissement sous la cour intérieure et mise aux normes: les travaux, d’envergure, se déploieront jusqu’en 2019 afin de rendre les lieux plus sécuritaires et accessibles.

Il y a bientôt 100 ans que l’Assemblée nationale n’a pas pris de volume, le dernier agrandissement remontant en 1917 avec l’aménagement du restaurant parlementaire dans la cour intérieure. Aussi le président Jacques Chagnon a-t-il parlé, en point de presse, d’un «moment historique» pour cette institution appelée à s’adapter aux réalités du 21e siècle.

Au cœur de cette modernisation des infrastructures, donc, le resserrement des mesures de sécurité, dont les récents attentats à Bruxelles ne font que davantage en confirmer la nécessité. «On doit faire en sorte de protéger les gens qui viennent ici – les 125 000 personnes qui, à un moment ou à un autre dans l’année, viennent ici – et les gens qui y travaillent. On se doit d’avoir un effort de protection parce que ces parlements-là, dans des sociétés modernes, démocratiques, sont des cibles assez rêvées de gens qui veulent voir disparaître soit la démocratie, soit le genre d’institutions que nous avons», a justifié Jacques Chagnon.

Ce resserrement des mesures passera ainsi par la construction d’une aire d’accueil souterraine qui permettra de faire les contrôles de sécurité à l’extérieur du Parlement lui-même. Ce pavillon de 3800 mètres carrés, plus facilement accessible aux personnes à mobilité réduite, comprendra également une salle multifonctionnelle à vocation éducative, une agora pour la tenue de conférences et deux nouvelles salles de commission parlementaire.

La réalisation du projet, dont la construction en souterrain préservera l’intégrité architecturale du bâtiment patrimonial, nécessite un investissement de 60,5M$. L’Assemblée nationale en assume la totalité des coûts à même les budgets qui lui sont alloués annuellement.

Échéancier

La session parlementaire ne sera pas perturbée par le chantier dont on réserve les gros travaux pour cet été. Dynamitage et convois de camions risquent d’ailleurs de gêner le charme et la quiétude des lieux des mois de juin à septembre. Dans ce secteur qui grouille de monde et d’activités pendant la belle saison, notamment avec la tenue du Festival d’été, il faudra prendre son mal en patience.

Les travaux se poursuivront jusqu’à la livraison prévue au printemps 2019.

Manifestation

Parlant de perturbation, la première pelletée de terre s’est déroulée au son des trompettes et des revendications de quelques dizaines de manifestants rassemblés à l’invitation de la Fédération interuniversitaire des doctorant.e.s en psychologie du Québec (FIDEP) et de l’Association des psychologues du Québec (APQ). Leur présence bruyante, qui visait à attirer l’attention sur la non-rémunération des internats, a été prise à la légère par les dignitaires. «Merci pour l’ovation, derrière!» s’est notamment amusé le maire Régis Labeaume.

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