L’heure à la francisation pour les réfugiés

IMMIGRANTS. Après leur arrivée en sol québécois, les prochaines étapes d’intégration pour les réfugiés syriens comprennent l’apprentissage du français, une tâche à laquelle la famille de Nabih Sabeh s’affaire avec l’aide de l’organisme qui les parraine, la Fabrique Saint-Yves.

Nabih Sabeh est arrivé avec sa femme et ses deux enfants à Québec le 29 décembre dernier. Depuis, c’est un feu roulant pour cette jeune famille. Entre loyer, compte de banque et rendez-vous de santé, le jeune homme doit trouver du temps pour apprendre le français. «On aimerait d’abord pouvoir trouver une garderie, nous confie-t-il en anglais. Ça permettrait à ma femme et moi de nous inscrire à des cours.» La famille a été prise en charge par la Fabrique Saint-Yves, que TC Media avait rencontrée un mois auparavant.

De passage au cégep de Sainte-Foy pour une rencontre avec les organismes d’aide aux réfugiés et quelques familles qu’ils parrainent, la ministre de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion, Kathleen Weil, affirme que bien que les cours de francisation ne soient pas obligatoires pour les immigrants, une bonne proportion d’entre eux s’y inscrivent quand même. «C’est très élevé, environ 85%, a estimé la ministre. Parfois [quand ils ne s’inscrivent pas], c’est parce que la personne a déjà trouvé un emploi. Ça peut être aussi pour une question de santé, la personne n’est pas prête encore à assister à un cours.»

Le français pour toute la famille

La jeune fille de 6 ans de Nabih Sabeh, qui vient tout juste de commencer l’école primaire, se débrouille déjà plutôt bien en français aux dires de son père. «On va bientôt rencontrer son enseignante, rapporte-t-il. Elle aime beaucoup l’école, j’ai hâte de voir ce qu’elle va nous dire.» Il poursuit en disant qu’apprendre le français lui permettrait de se trouver un emploi plus rapidement, une nécessité pour faciliter l’intégration, selon les responsables à la Fabrique Saint-Yves.

L’allocation versée par le gouvernement aux bénéficiaires des cours de francisation est un incitatif intéressant pour l’apprentissage de la langue de Molière, selon la ministre Weil. «On a une très vaste offre de cours qui peuvent convenir», a-t-elle ajouté.

Pour l’instant, 2800 réfugiés syriens sont arrivés au pays, dont 2700 pris en charge par des organismes ou des familles. «Lorsqu’on signe nos ententes de partenariat avec les organismes de parrainage, le suivi pour la francisation est l’une des premières choses qu’on regarde», d’ajouter Mme Weil.

Québec Hebdo

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