Le Marginal et La Bohème: De l’aide au coin de la rue

ENTRAIDE. Certains soirs, jusqu’à 100 jeunes adolescents et adultes y entrent pour un café, un repas, des vêtements chauds ou de l’écoute. Le motorisé Le Marginal de la Société Saint-Vincent-de-Paul se montrait au grand public jeudi, dans le cadre de la semaine provinciale de la Société de Saint-Vincent-de-Paul.

«Quand on fait une sortie, les jeunes le savent. Ça se parle beaucoup!», rapporte l’agente de liaison à la Saint-Vincent-de-Paul de Québec, Félicia Bouliane. «Les jeunes l’attendent, abonde la directrice générale Chantal Godin. Parce que pour eux, ça a aussi une signification: ils ont une certaine liberté dans la roulotte, ils peuvent s’exprimer, ils peuvent jaser.»

Particulièrement présent dans les quartiers centraux de Québec, Le Marginal s’adresse aux jeunes de 18 à 35 ans. C’est en quelque sorte un point de service mobile de la Société Saint-Vincent-de-Paul: «Si les jeunes sont rendus à un point où ils ont envie d’être référés à un service, bien on a toutes sortes de références et des intervenants qui sont là pour eux», indique Félicia Bouliane.

Son jumeau, La Bohème, s’arrête quant à lui dans les secteurs familiaux comme Charlesbourg et Beauport: «C’est plus une prévention dans les rues et les parcs, poursuit l’agente de liaison. Dans le fond, on veut faire de la prévention pour que les jeunes ne décrochent pas, pour ne pas qu’ils aillent dans la toxicomanie; un peu pour ne pas qu’ils [en arrivent] au Marginal.» C’est en quelque sorte une maison de jeunes sur roue, résume Chantal Godin.

Des besoins qui changent

Des motorisés de la Société Saint-Vincent-de-Paul font leur tournée dans la Ville de Québec depuis plus de 20 ans. Le Marginal et La Bohème sont les plus récents véhicules acquis par la Société. L’an dernier, ils ont rejoint 6000 jeunes.

Au fil des années, leurs intervenants ont vu les besoins des gens changer et se déplacer, rapporte la directrice générale. Aux secteurs habituels se sont ajoutés d’autres quartiers, comme Les Rivières, Vanier, et Charlesbourg; «des secteurs où il y a de plus en plus de familles immigrantes», témoigne-t-elle. Ça «prend un certain nombre d’années avant d’être fonctionnel dans un nouvel endroit», fait-elle valoir.

Outre ses motorisés, la Société Saint-Vincent-de-Paul exploite 76 points de service qui ont tous en commun d’offrir de l’aide alimentaire: «c’est l’offre que la Saint-Vincent-de-Paul offre en premier lieu». L’organisme appuie annuellement plus de 20 000 personnes défavorisées de la grande région de Québec, de la Beauce et de Chaudière-Appalaches.

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