Les Irlandais tiennent leur 9e défilé à Québec

ÉVÉNEMENT. Le 9e défilé de la Saint-Patrick de Québec, qui a pris son départ à 14 heures aujourd’hui de l’école secondaire Saint-Patrick, a attiré quelque 50 000 personnes.

La cornemuse s’est faite entendre.

Photo gracieuseté – Les Festifs

Quatre groupes de cornemuses et percussions de renom de Boston (Boston Police Gaelic Column of Pipes and Drums), New York (Pipes & Drums Of The Emerald Society of the New York City Police Department), Chicago (Pipes and Drums of the Chicago Police Department) et Toronto (Toronto Fire Services’ Pipes and Drums) étaient de la fête. Un total de 11 fanfares, dont les Druméthiques de Québec en nouveauté, ont participé au défilé.

James Donovan, VP financement, a rappelé que ce défilé était l’événement principal célébrant la fête de la Saint-Patrick dans la ville de Québec. Il a été pratiqué de 1837 à 1916 et de 1921 à 1926. «Peter Farrell, un Irlandais établi à Québec, a projeté la relance des défilés de la Saint-Patrick avec quelques amis en 2009. Une idée qui a été bien accueillie dans la population en 2010.»

Tarence J. Kerwin, président du défilé, et James Donovan, v-p financement.

Photo TC Media – Alain Couillard

Pour s’assurer de la participation de groupes provenant de l’extérieur de la région de Québec, les activités de la Saint-Patrick se déroulent une semaine après celles de Montréal. «Ça nous donne l’occasion de recevoir des visiteurs de Boston, Chicago, New York et Toronto. Tout ça donne le ton à notre parade.» Quelque 1000 participants et 140 bénévoles ont composé cette parade.

Le président du défilé, Tarence J. Kerwin, a profité de l’occasion pour souligner que l’école secondaire Saint-Patrick célébrait son 175e anniversaire cette année. «C’est un événement populaire et de plus en plus festif. Nous avions des fanfares, des amuseurs de rues, de la musique, des mascottes enfin, tout pour la famille!»

Histoire de famille

Gary Lynch, un résident de Québec, rappelle que sa famille est établie dans la capitale depuis 208 ans. «Notre famille est arrivée par bateau en 1810. Mon grand-père, Luke Lynch, a fait les deux guerres mondiales, dont celle de la crête de Vimy en 1917. Il a reçu 22 balles et c’est le seul, dans sa famille de 8, qui a eu des enfants, dont mon père qui se prénomme Paul.» Tous les membres de la famille ont fréquenté la St. Patrick’s High School. «J’essaie de promouvoir et de remercier mes ancêtres en participant à la parade et en représentant la famille Lynch.»

Il raconte d’ailleurs que quelques noms de famille québécois sont d’origine irlandaise. «Comme Dion, c’était Dillon. Il y a aussi Cliche qui est en fait Mc Cliche et le nom de famille Mainguy qui a comme origine McGuy. O’Sullivan est devenu Sylvain.»

Il ajoute qu’au moment de la grande famine, en 1847, beaucoup d’Irlandais sont arrivés au Québec par milliers. «Plusieurs familles québécoises ont adopté des enfants orphelins dont les parents étaient morts du typhus. Certains de ces enfants ont conservé leur nom d’origine, alors que d’autres ont pris celui de leurs nouveaux parents.»

Une participante du défilé.

Photo TC Media – Alain Couillard

Les Irlandais, lorsqu’ils sont arrivés à Québec, étaient catholiques et ils n’aimaient pas les Anglais, ce qui était aussi le cas des Canadiens français. Ils se sont donc liés d’amitié naturellement. On retrouve plusieurs familles irlandaises à Saint-Patrice-de-Beaurivage, Sainte-Agathe-de-Lotbinière, Shannon, Valcartier village et Saint-Malachie.

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