Une hausse de loyer, ça se refuse

Le Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain (BAIL), le Comité des citoyens et citoyennes du quartier Saint-Sauveur (CCCQSS) et le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste ont récemment lancé une campagne d’éducation populaire pour inviter les locataires à refuser les augmentations abusives de leur loyer. 

Jonathan Carmichael, organisateur communautaire au BAIL.

Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier

Des militants et militantes pour le droit au logement étaient rassemblés, le 17 janvier dernier, au coin du boulevard Charest et de la rue de la Couronne. Des dépliants étaient remis aux passants pour les informer de leurs droits en tant que locataires, en cette période de renouvellement des baux qui s’amorce.

«Chaque année, vers la fin janvier, la Régie du logement rend publiques des estimations d’augmentation de loyer selon différents scénarios. À partir de ces indices-là et de la variation des taxes municipales et scolaires, on est en mesure de faire des calculs. Si on la considère abusive, on va inviter le locataire à la refuser», explique Jonathan Carmichael, organisateur communautaire au BAIL.

M. Carmichael estime que la hausse moyenne du prix des loyers est de deux à trois fois supérieure à ce que la Régie aurait accordé et ajoute que c’est dans les droits des locataires de la refuser. Dans le contexte actuel de gel de taxes foncières à Québec, les trois organisations citoyennes estiment que toute majoration du prix du loyer devrait être analysée avant d’être acceptée.

Selon M. Carmichael, le refus est la seule façon de contrer la hausse abusive des loyers dans la Capitale-Nationale. Selon la SCHL, Québec demeure la région métropolitaine où les loyers sont les plus chers, est-il mentionné dans le communiqué de presse émis pour le début de cette campagne d’éducation populaire.

Des milliers de dépliants seront distribués au cours des prochaines semaines.

Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier

Cette problématique est d’autant plus préoccupante dans les quartiers centraux de Québec, où une grande part des ménages locataires vit avec un revenu modeste. Dans Saint-Roch, 39% des ménages qui vivent en appartement ont un revenu de moins de 20 000$ annuellement. Ce taux est de 36% dans Saint-Sauveur et de 33% dans les quartiers Limoilou et Saint-Jean-Baptiste, selon les données tirées par le BAIL sur le Portail de l’information sur le marché de l’habitation, disponible sur le site internet de la SCHL.

Au cours des prochaines semaines, quatre ateliers d’informations sur la reconduction du bail seront offerts part le Bureau d’animation et information logement du Québec métropolitain aux citoyens de ces trois quartiers.

L’organisme compte déjà organiser une manifestation si la Régie du logement fait le choix de ne pas publier les estimations d’augmentation de loyer.

Trois groupes de Québec ont lancé une campagne d’éducation populaire sur les hausses de loyer.

Photo TC Media – Marie-Pascale Fortier

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