L’appel de Compostelle se fait entendre à Limoilou

Sept employés et amis du Patro Roc-Amadour s’envoleront le 14 août prochain en direction de la France, afin de fouler le sol du chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Un périple sur lequel planchent les comparses depuis maintenant un an.

Le voyage de 800 km fait rêver de plus en plus les Québécois. Ils sont nombreux à acquérir un billet d’avion, direction : le vieux continent. Et les aventuriers en herbe ne font pas exception à la règle. Depuis plusieurs mois, ils s’entraînent de pied ferme et amassent des fonds afin de faire de cette aventure une véritable réussite.

Et pourtant… Les premières ébauches du projet menaient plutôt… en Australie! Le Patro souhaitait de prime abord prendre part aux Journées mondiales de la jeunesse. Une idée que les organisateurs ont rapidement dû mettre de côté, notamment en raison des sommes faramineuses exigées. La suggestion d’opter pour le chemin de Compostelle a alors surgit. L’idée a rapidement séduit et un petit groupe d’intéressés a été formé.

Comme dans tout bon projet, de nombreux volontaires ont abandonné le groupe en cours de route. Les sept derniers participants, déterminés, ont juré se rendre jusqu’au bout. Et ce, même si le périple s’annonce fastidieux. «Nous aurons à marcher entre 20 à 25 kilomètres dans une seule journée, relate France Gaboury, participante et responsable des adultes en déficience intellectuelle au Patro Roc-Amadour. En plus, les premiers jours, on monte pas à peu près!»

Quelques participants termineront leur périple après huit jours, d’autres après avoir franchi 250 kilomètres, et le dernier couple restant complétera le tracé entier. Une façon pour le petit groupe de décrocher le temps de quelques journées, tout en se ressourçant. «C’est un moment où on arrête l’horloge, illustre Mme Gaboury. On arrête le temps et on vit autre chose. On fait le point sur sa vie.» «L’un des buts du périple est de mettre en perspective la qualité de vie que nous avons ici, de renchérir Jacques Ruelland, participant et directeur adjoint du Patro. Là-bas, du confort, il n’y en aura pas. La vie nous apporte des imprévus, et il faut apprendre à vivre avec.»

Les heureux élus comptent partager leur expérience avec les protégés du Patro Roc-Amadour dès leur retour. Ils espèrent également donner envie aux plus jeunes de faire comme eux. Car on affirme déjà que le projet, bien qu’il en soit à ses premiers balbutiements, devrait être renouvelé à tous les deux ans. La prochaine cohorte terminera en quelque sorte la mission entamée par ses prédécesseurs.

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