Geneviève Everell a surmonté les obstacles

ENTREPRENEURIAT. Élevée dans une famille défavorisée de Limoilou, Geneviève Everell, fondatrice et propriétaire de Sushis à la maison, n’a rien à envier aux plus grandes entrepreneures. 

Elle n’a rien à envier aux plus grandes entrepreneures.

Photo gracieuseté

Partie de rien, on retrouve maintenant sa gamme de produits dans tous les IGA du Québec. «J’ai été élevée dans la violence, l’alcoolisme et la drogue. J’ai décidé d’emprunter le chemin complètement contraire. Ça m’a permis d’être forte et d’être qui je suis aujourd’hui», raconte la jeune femme.

Sa mère est décédée en 2010 des suites d’un cancer causé la surconsommation de drogue. Son père, pour sa part, est sobre depuis 16 ans.

«On est très, très, très proche. Il est tellement bouleversé à l’idée qu’il aurait pu manquer ça s’il avait continué à consommer. Il est fier de moi, mais aussi de lui, fier d’avoir pris cette décision lui ayant permis de voir sa fille évoluer».

Ce parcours atypique est d’ailleurs la raison pour laquelle elle donne autant de conférences, même si son conjoint trouve qu’elle en prend bien trop.

«Quand une maison des jeunes ou un centre pour jeunes adultes cherche une conférencière, je ne suis pas capable de dire non. Ma thérapie est de raconter mon histoire et je sais qu’elle fait du bien».

40 franchisées

En 2006, elle a appris à faire des sushis dans un petit restaurant en basse-ville où elle occupait un emploi.

«Ç’a sauvé ma vie de découvrir ma passion», raconte-t-elle.

Animatrice à la radio, Geneviève Everell arrondissait ses fins de mois avec sa petite entreprise, Sushis à la maison. Elle donnait tout simplement des soirées de Sushis à domicile, chez ses proches. Aujourd’hui, 40 franchisées Miss Sushi parcourent le Québec afin d’offrir des soirées Sushis à la maison. 

En 2012, lorsque son emploi à la radio lui rapportait très peu, elle a décidé d’être davantage active dans les médias sociaux avec son projet pour arriver à joindre les deux bouts. Sans abandonner son emploi, elle a créé un calendrier en ligne sur lequel les gens pouvaient réserver leur soirée de sushis à domicile.

«Je me suis bookée un an en une semaine. J’ai laissé mon emploi à la radio. Je me suis lancée dans le vide», se rappelle-t-elle.

Son aventure dans le monde de l’animation n’a toutefois pas pris fin à ce moment puisqu’une rencontre avec Ricardo lui a ouvert les portes du monde télévisuel.

«J’ai été collaboratrice à l’émission de Ricardo pendant près d’un an», lance fièrement la jeune femme.

Aujourd’hui, sa propre émission, Sushis à la folie, est en rediffusion à Zest. Son livre Sushis à la maison a été vendu à près de 40 000 exemplaires et a été sacré Coup de cœur Renaud-Bray. Cinq livres de Geneviève Everell sont maintenant disponibles et un sixième le sera bientôt, juste à temps pour la Saint-Valentin.

C’est sans compter le documentaire sur son parcours, Il était une fois Miss Sushi, qui a été présenté à Canal Vie. Elle a d’ailleurs confirmé qu’on pourra bientôt revoir sa binette à l’écran d’une «chaine québécoise très connue».

La rédemption de Geneviève Everell.

hoto gracieuseté

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