La coop «Les bons amis» ne se fait pas que des amis

Depuis le mois de novembre, le projet de coopérative «Les bons amis» sur la 7e Rue dans Limoilou ne fait pas que des heureux. Le mécanicien Paul-André Perron s’est vu contraint de fermer son commerce, en raison de l’instabilité du sol causée par les travaux de décontamination.

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Depuis qu’il a cessé de travailler pour son commerce Mécanique P.A.P., M. Perron dit éprouver des ennuis de santé. «Je dors une nuit sur trois. Je griche des dents la nuit. Il a fallu que je me fasse enlever des dents. Je dois prendre des antidépresseurs. Pendant 15 jours, je ne suis pas sorti de la maison», témoigne l’homme de 43 ans.

Installé dans le quartier Limoilou depuis une vingtaine d’années, Paul-André Perron tenait son commerce de mécanique sur la 7e Rue depuis 12 ans. «Je connais plein de monde à Limoilou. J’ai développé des liens avec ma clientèle; il y a une dame que j’appelle grand-maman. (…) Même si on me rebâtissait demain matin, ça me prendrait du temps avant d’avoir le même roulement que j’avais avant. J’ai vérifié aussi la possibilité de travailler ailleurs, mais le prix de location des autres locaux commerciaux est trop cher», convient-il.

«Difficile et laborieux»

Les avocats des parties concernées – soit les Immeubles populaires de Québec, gestionnaire de la coopérative et Mécanique P.A.P. – sont en discussion pour faire avancer le dossier.

«Il y a un nouveau délai pour l’injonction interlocutoire jusqu’au 5 avril, mais je n’en sais pas plus. On veut plus acheter mon terrain que reconstruire mon immeuble, mais il n’y a pas encore eu d’offre sur la table», souligne M. Perron.

De son côté, Jean-Yves Parent, directeur des Immeuble populaire de Québec qui gère la coopérative «Les bons amis», a joué de prudence dans ce dossier en litige. «Les échanges se font entre procureurs des parties concernées C’est un dossier pour le moins laborieux, difficile, mais qui devrait se régler rapidement, je l’espère», a-t-il commenté.

Un an de retard

À la mi-décembre, ni pelle ni pioche n’a foulé le sol du chantier, puisque le propriétaire de Mécanique P.A.P. a obtenu une injonction interlocutoire pour l’arrêt des travaux, puisque son bâtiment menaçait de s’effondrer.

La suspension de ces travaux entraîne un retard considérable dans la livraison des 49 logements. «Techniquement, on est en retard d’un an. On aurait pu voir l’édifice terminé à l’été 2012», indique Patrick Demers, chargé de projet chez Constructions Richard Arsenault.

«Notre chantier, dont on confie la totalité des travaux en sous-traitance, est gelé. C’est dérangeant pour tout le monde, mais on garde une porte ouverte pour mettre le personnel à l’œuvre quand ça débloquera. On est toujours intéressé à la coop», fait valoir M. Demers, rappelant qu’il y a des frais liés à un bris de contrat.

Groupe Québec Hebdo.

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