Des rats au domaine Maizerets : une question d’éducation populaire, selon la Ville

«Ark, un rat!», s’émeut une jeune dame qui lance des cacahuètes aux écureuils dans le secteur de l’arboretum au domaine Maizerets. Elle remarque que les écureuils craignent d’approcher l’indésirable qui, le premier, met la patte sur le butin, mais elle ne continue pas moins de les nourrir. Les visiteurs, certains sans le savoir, d’autres sans s’en soucier, contribuent ainsi à la présence de ces petits rongeurs qui prennent d’assaut le parc depuis presque un mois.

«C’est une question d’éducation populaire», nous répond Jacques Perron, porte-parole de la Ville de Québec, lorsque nous lui racontons la scène observée jeudi soir dernier. «Tous ne prennent pas nécessairement conscience ou connaissance des conséquences de leurs actions.» Or si, pour l’heure, les rats ne semblent sévir que dans l’arboretum, le comportement des visiteurs est susceptible d’aggraver le problème. Lors de notre passage, certains d’entre eux donnaient à manger aux canards autour de l’anneau d’eau, non loin de l’entrée du domaine. Jacques Perron craint également qu’à l’automne, alors que l’affluence et, donc, la nourriture disponible auront diminué, les rats cherchent à entrer dans les bâtiments.

Aussi une équipe d’extermination s’acharne-t-elle présentement à les piéger et à les capturer avec des appâts. «Compte tenu du caractère public du site, on peut difficilement se servir de poison», explique le porte-parole. Plus amusé que dégoûté à la vue d’un rat passant par là, un homme qui promenait son chien nous suggérait toutefois une autre idée à la blague : «Si je lâche mon chien, il va le manger.» Il reste que la Ville a reçu quelques plaintes des usagers du parc, auxquelles elle répondra en bonifiant les mesures pour sensibiliser la population. D’une part seront bientôt installées plus d’affiches qui soulignent les raisons pour lesquelles il est interdit de nourrir les canards. D’autre part, plus de membres du personnel circuleront dans le parc avec des documents d’information, en rappelant notamment qu’il existe un règlement municipal concernant l’interdiction de nourrir les animaux, sous peine d’amende. Jacques Perron espère que ces moyens auront un effet dissuasif.

Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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