Un pas de plus en énergie verte à Québec

La Ville de Québec a procédé jeudi à la mise en fonction d’un système de panneaux solaires photovoltaïques disposés sur le toit de l’édifice F.-X.-Drolet, dans Saint-Roch. Cette installation expérimentale produira 15 kW d’électricité, soit une économie d’environ 3000$ par année.

Le système comprend 60 panneaux photovoltaïques de type monocristallin d’une puissance de 250 watts chacun. Fixés sur le toit plat de l’immeuble grâce à une structure de métal, ils sont tous orientés dans la même direction pour bénéficier d’un maximum d’ensoleillement.

Un système de monitorage et une station météorologique ont été implantés pour assurer un suivi quotidien. «On va pouvoir cumuler combien on a consommé tous les mois et toutes les années. On va avoir tout informatisé pour faire un suivi là-dessus», explique Jean Lemay, ingénieur et gestionnaire de l’énergie au sein de la division de l’entretien du Service de la gestion des immeubles de la Ville.

L’énergie produite est directement redistribuée dans le bâtiment. Un branchement parallèle avec le réseau d’Hydro-Québec permet de diminuer les dépenses en électricité de la Ville sans avoir à emmagasiner l’énergie produite dans des batteries.

Pour l’instant, le système solaire photovoltaïque n’est qu’un appoint, affirme M. Lemay, et l’électricité consommée provient majoritairement d’Hydro-Québec. «On a quand même une bonne consommation ici. On est un garage où il y a beaucoup de ventilation et de climatisation», précise-t-il.

L’implantation du système a coûté plus de 150 000$ à la Ville. À lui seul, le système photovoltaïque a représenté des investissements de 134 100$ plus taxes et le système de monitorage, 12 500$ plus taxes.

Les experts estiment que la Ville pourra bénéficier d’économies annuelles de 2000$ à 3000$. Jean Lemay confie que le but du projet n’est pas la rentabilité. Le système solaire photovoltaïque de l’édifice F.-X.-Drolet se veut un projet de démonstration et d’adaptation des nouvelles technologies.

Pour sa part, le vice-président du comité exécutif, François Picard, croit que cet investissement sera rentabilisé d’ici deux ans. «Habituellement, lorsqu’on fait des modifications à des systèmes soit la géothermie, les feux de circulation aux DEL, les chaudières à condensation, etc. on est capable d’entrer dans notre investissement dans une période d’environ deux ans», dit-il.

Un avenir vers l’énergie solaire photovoltaïque

La Ville de Québec se donne deux ans pour faire l’évaluation de son nouveau système. Si les résultats s’avèrent concluants, de nouvelles bâtisses municipales pourraient bénéficier de ce type d’énergie. «Sur une période de deux ans, on devrait avoir un bon profil, une bonne information. On va savoir aussi comment se comporte le système lorsqu’il y a de la neige et des tempêtes. L’installation a été finalisée avant les Fêtes et jusqu’à ce jour, on n’a jamais eu à déneiger manuellement. Dès que le soleil apparaît, la neige fond. C’est encourageant pour ça» dit Jean Lemay. Des tests avaient préalablement été faits en soufflerie avant l’installation des panneaux.

Le projet d’électricité verte de la Ville s’inscrit dans la continuité de ses efforts pour améliorer l’efficacité énergétique de ses bâtiments municipaux et promouvoir le développement durable. Les résultats de toutes les actions entreprises par Québec depuis 2003 permettent des économies annuelles récurrentes de près de 6 M$.

Qu’est ce que l’énergie solaire photovoltaïque ?

C’est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire. La cellule photovoltaïque est une composante électronique qui est à la base des installations produisant cette énergie verte. Elle fonctionne sur le principe de l’effet photoélectrique. Plusieurs cellules sont reliées entre elles sur un module solaire photovoltaïque, qui eux sont ensuite regroupés pour former l’installation. Ce système produit de l’électricité qui peut être consommée sur place ou alimenter un réseau de distribution.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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