Une poussière rouge inquiétante à Limoilou

Les habitants du quartier de Limoilou ont remarqué qu’une fine poussière rouge s’était déposée le 26 octobre dernier. Elle contenait entre autres de l’oxyde de fer. Une analyse en laboratoire, demandée par une habitante du quartier, révèle que la poussière était chargée de plusieurs métaux en forte concentration.

«La poussière devenait rouge lorsque je la manipulais. Les roues de la poussette de mon fils mais aussi la tablette et ses mains étaient toutes rouges après avoir touché cette poussière», confie Véronique Lalande, résidente du quartier Limoilou

Elle alerte alors les autorités. La source de cette propagation de poussière serait le port de Québec, confirmée par Arrimage Saint-Laurent, du port de Québec. L’entreprise a confirmé qu’un bateau transportant du minerai de fer était déchargé au Port de Québec et de la poussière de couleur rouge s’est retrouvée en suspension dans l’atmosphère pour ensuite se déposer dans une partie du quartier à l’ouest des installations portuaires.

La compagnie avait confirmé que la poussière rouge ne présentait généralement pas de risque pour la santé. Elle avait parlé d’un incident exceptionnel et des mesures additionnelles ont été mises en place pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise.

Une situation préoccupante

«Nous étions préoccupés. Nous voulions vraiment savoir ce que contenait cette poussière», poursuit Véronique Lalande. Elle décide de faire examiner un échantillon de poussière prélevé le 26 octobre, par un laboratoire privé de Québec : Agat Laboratoires. Les résultats révèlent qu’en plus de l’oxyde fer, la poussière contiendrait plusieurs métaux lourds comme du nickel, du zinc ou encore du cuivre.

Pour ces trois métaux, les concentrations sont jusqu’à 20 fois plus grandes que dans des villes comme New-York, New-Dehli ou encore Hong-Kong, des villes bien plus peuplées que Québec. «Ces métaux peuvent avoir des répercussions sur la santé respiratoire et cardiaque. Nous sommes inquiets, surtout avec un bébé de 9 mois. Quels sont les impacts?, questionne la jeune maman. C’est très préoccupant, ce n’est pas anodin.»

De nouvelles analyses

Depuis l’évènement, Véronique Lalande continue de prélever de la poussière dans son quartier mais aussi dans la haute-ville. La semaine prochaine, elle déposera une dizaine d’échantillons. Avec son conjoint, ils continuent de se documenter.

«Le port nous dit que cet événement était unique mais ça ne semble pas vrai. Les prochaines analyses vont nous le dire. Notre objectif est de vivre dans un environnement qui n’a pas de conséquences sur notre santé. Nous avons choisi de venir vivre dans ce quartier car nous l’aimons», conclut-elle. Au moment de mettre en ligne, nous sommes toujours dans l’attente des commentaires de la Ville.

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