Le Plan de mobilité durable soulève des inquiétudes à Québec

Un tramway structurant, mais seulement en 2026, le gel du financement municipal du Réseau de transport de la Capitale (RTC), un retard dans le plan directeur du réseau cyclable, l’ouverture hivernale de la Côte Gilmour, une saga qui ne changera rien et l’élargissement de l’autoroute Henri-IV, un chantier coûteux qui n’éliminera pas la congestion. Voilà quelques-unes des orientations contradictoires avec le plan de mobilité durable de Québec qui soulèvent des inquiétudes auprès des porte-parole d’Accès transports viables, de Vivre en Ville et du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale.

À la veille du premier anniversaire de l’adoption du Plan de mobilité durable, ces trois organisations d’intérêt public ont dénoncé, ce matin, ces orientations qui ne semblent pas cohérentes avec les objectifs énoncés en novembre 2011.

Directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, Alexandre Turgeon se demande si le plan qui met de l’avant des stratégies et des moyens ambitieux en terme de transport et d’aménagement du territoire pour les 20 prochaines années constitue toujours un dossier prioritaire pour la Ville de Québec.

«La Ville a le devoir de travailler à offrir des choix à la population et aux jeunes ménages en matière de mobilité, mais aussi en matière d’occupation du territoire. Si on veut diminuer la part modale de l’automobile dans nos déplacements, il faudrait qu’on arrête de développer des nouveaux quartiers encore plus dépendants de l’automobile en s’assurant que la nouvelle offre résidentielle et commerciale s’articule autour des transports collectifs», a déclaré M. Turgeon.

Six chantiers pour remettre le plan sur les rails

Selon Xavier Mercier-Méthé, conseiller en transports et mobilité à Vivre en Ville, le plus grand défi reste celui de traduire le plan en actions avec une volonté politique et de la constance. «Six chantiers prioritaires devraient être mis en branle dès cette année pour que les gens de Québec bénéficient rapidement des retombées positives du plan; viser 2020 pour mettre en service un tramway; augmenter le financement municipal du RTC afin de couvrir le coût de l’amélioration des services, rattraper le retard dans la mise en œuvre du Plan directeur du réseau cyclable, mieux outiller la Ville et tous ses services pour développer le réflexe mobilité durable, se poser publiquement en champion du transport collectif auprès des paliers de gouvernement supérieurs et offrir des choix en matière d’habitation qui ne sont pas dépendants de l’automobile», a noté le porte-parole de Vivre en Ville.

Profiter du nouveau gouvernement

Pour Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables, il faut profiter immédiatement de l’élection d’un nouveau gouvernement réceptif au projet de tramway pour devancer la date prévue de 2026 en mettant rapidement en place des outils permettant de le financer et d’en assurer le succès.

«Si on est capable de construire un nouvel amphithéâtre en trois ans, je ne vois pas pourquoi on ne le serait pas aussi pour implanter un tramway à Québec en huit ans!».

Groupe Québec Hebdo.

Alexandre Turgeon, directeur général du Conseil régional de l’environnement de la Capitale-Nationale, Étienne Grandmont, directeur général d’Accès transports viables, et Xavier Mercier-Méthé, conseiller en transports et mobilité chez Vivre en Ville, ont proposé six chantiers pour remettre le plan de mobilité durable de Québec sur les rails.

<@CP> (Photo Michel Bédard)

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