De l’aide spécialisée pour se sortir du tribunal

COUR MUNICIPALE. Maxime a été arrêté. Il a commis à plusieurs reprises des infractions criminelles. Il est utilisé par des gangs de rue. À la suite de l’arrestation et d’une évaluation, un diagnostic de déficience intellectuelle est émis. Différentes ressources lui viennent en aide. Aujourd’hui, Maxime a un logement et un emploi adaptés à sa situation. Il est sorti de la rue.

Maxime est un nom fictif. Mais le service auquel il a bénéficié ne l’est pas. Il s’agit d’une nouvelle approche mise sur pied entre 2013 et 2015. Cette nouvelle façon de faire est inspirée d’un système mis en place aux États-Unis qui remporte du succès, a mentionné la directrice du Service du greffe de la cour municipale et greffière de cour, Me Annie Gaudreault.

Depuis 2013, le projet d’Intervention multisectorielle programmes d’accompagnement à la cour municipale (IMPAC) a été élaboré et expérimenté à Québec. S’adressant à une clientèle fragilisée et judiciarisée, le projet pilote a eu pour objectif d’adapter le tribunal en fonction des personnes vivant avec des problèmes de santé mentale, de déficiences intellectuelles, du spectre de l’autisme, de toxicomanie ou d’itinérance. Une équipe provenant des milieux de la santé, des services sociaux, du judiciaire et du communautaire a travaillé en concertation sur deux programmes à l’essai, soit le Programme nouvelle vision de la perception et le Programme tribunal à trajectoire spécifique.

Depuis la mise en place de ce projet-pilote en 2014, une vingtaine de personnes ont bénéficié d’un accompagnement particulier de la part des différents partenaires lors de leur parcours judiciaire. Selon les estimations, près de 10% des personnes ayant un dossier de nature criminelle à la cour municipale pourraient bénéficier d’IMPAC, soit près de 200 personnes par année. «L’intérêt pour nous c’est de l’accompagner dans son rétablissement», a ajouté le cadre supérieur de la santé mentale, de l’enfance, de la jeunesse et de la santé publique au CSSS de la Vieille-Capitale, Rodrigue Côté.

 

Deux nouveaux programmes à venir

Maintenant que les deux premiers programmes de l’IMPAC deviennent permanents, deux volets supplémentaires seront implantés. Le programme provincial de Traitement de la toxicomanie s’ajoutera  ainsi qu’un programme visant à soutenir les initiatives en accompagnement à la cour auprès des personnes en situation d’itinérance. La Ville de Québec a investi 100 000$ en 2013 afin de mettre sur pied IMPAC et élaborer les recherches nécessaires.

Lire aussi: Une voie alternative pour les itinérants judiciarisés

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