Un nouveau départ pour Fourrures Falardeau

Après le violent incendie qui a totalement ravagé, le 15 janvier dernier, son commerce et son immeuble à logements, Christian Falardeau, propriétaire de Fourrures Falardeau, a décidé de reconstruire un édifice au 699 de la 3e Avenue, dans Limoilou. Le commerce devrait reprendre les affaires en juin 2015.

Christian Falardeau a tout perdu dans la nuit du 15 au 16 janvier dernier. Un incendie a détruit son commerce et jeté à la rue ses locataires.

Loin de se laisser abattre, le propriétaire de Fourrures Falardeau a décidé, porté par la générosité des Québécois, de poursuivre les activités familiales et de reconstruire un immeuble, à la même adresse.

«Après l’incendie, on est passé par des étapes pas faciles. On a été très peiné. On a mis deux employés au chômage et les locataires de mes huit logements ont tout perdu. Heureusement, ce n’était que du matériel, il n’y a pas eu de blessés», raconte-t-il.

Récit de l’incendie

Une cinquantaine de pompiers ont été dépêchés sur les lieux afin de venir à bout de ce violent incendie. Des locataires ont dû être évacués par les galeries. «Le feu s’est déclaré vers 19h30. Je suis arrivé 15 minutes plus tard. Tout était en flamme. Il se dégageait beaucoup de fumée. Les pompiers n’arrivaient pas à prendre le dessus sur l’incendie. Quand le feu a éclaté au 3e étage, ça a brûlé de tous bords tous côtés», raconte celui qui est resté toute la nuit sur les lieux du drame.

Ce soir-là, la vie de Christian Falardeau a été bouleversée. «J’ai eu trois chocs cette nuit-là. Le premier a été lorsque le plafond du 3e étage s’est écroulé, j’ai commencé à comprendre qu’il y avait peu de chance de sauver l’édifice. Le deuxième a été lorsque l’inspecteur des incendies m’a dit que les murs allaient être démolis. Le troisième a eu lieu le lendemain matin lorsque mon enseigne a été abattue. Ça voulait dire que je n’avais plus rien, relate-t-il. Il n’y a plus de trace de Fourrures Falardeau, il ne reste qu’un trou.»

En quelques heures, c’est 75 ans d’activités familiales qui sont parties en fumée. «C’est une perte inestimable. Au-delà des manteaux et de la valeur financière, ce sont les souvenirs de mon grand-père et de mon père que j’ai perdus. Les photos de mon père assis à son bureau ou encore un stylo», déplore-t-il.

Une générosité

Christian Falardeau avoue avoir songé à jeter l’éponge. «C’est la générosité de ma clientèle et des gens qui m’a redonné le goût de repartir en affaire. On va reprendre et aller de l’avant. Maintenant, je souris de nouveau. Nous allons reconstruire le commerce et des logements et peut-être que je pourrai rembaucher mes deux employés et accueillir de nouveau mes locataires», poursuit-il.

Les citoyens ont rapidement mis sur pied une page Facebook pour soutenir le commerçant. «Ça m’a réjoui de voir cette solidarité. Des personnes ont donné de l’argent et des meubles pour les locataires. D’autres ont proposé un logement gratuit. Je dois dire chapeau à tout le monde», dit-il.

Quant au loup, il demeure chez la personne qui l’a récupéré. «Lorsque la nouvelle boutique sera ouverte, il prendra sa place dans la vitrine», assure-t-il.

De retour au travail

En attendant la reconstruction, Christian Falardeau poursuit son activité depuis une semaine chez Tailleur en fourrure Denys, situé au 1825, avenue De La Ronde à Québec.

«Il m’a offert une partie de son local en location. C’est vraiment une chance pour moi de travailler ici, et je le remercie infiniment de m’accueillir à bras ouverts chez lui. Lui aussi a connu un incendie majeur, il y a une entraide entre nous», se réjouit Christian Falardeau.

Deux fois par semaine, il passe devant le trou laissé par l’incendie. «Je sais qu’avec la reconstruction, ça ne sera jamais plus comme avant, il n’y aura plus l’odeur de la fourrure. Tout sera neuf, ça sera à nous de rendre le commerce plus chaleureux», conclut-il.

Les premiers coups de pelle devraient être donnés à l’automne 2014 pour une livraison en juin 2015.

Le Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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