Première Guerre mondiale: des tranchées au musée

GUERRE.Triste anniversaire: les premiers combats de la Grande Guerre fêtent leur 100e anniversaire cette semaine. Les images d’archives comme les objets de l’époque donnent parfois l’impression que la Première Guerre mondiale a eu lieu à une autre époque. Voici quelques curiosités rescapées de cette période sombre qu’on peut admirer au Musée du Royal 22e Régiment, à la Citadelle de Québec.

Une section complète du musée récemment rénové est consacrée à la Première Guerre mondiale. Si certains objets présentés vont de soi – une carabine ou une antique mitrailleuse par exemple – d’autres ont de quoi surprendre. Un bibelot représentant une petite tête de porc portant une casquette militaire allemande par exemple. Vendue dans les pharmacies, la statuette avait pour objectif de déshumaniser l’ennemi dans l’esprit de la population.

De nombreux artéfacts célèbrent par ailleurs le courage de ceux qui s’enrôlaient. C’est qu’au début de la guerre, les francophones étaient peu nombreux à vouloir prendre part aux combats sous les ordres d’officiers anglophones. La Première Guerre a ainsi vu la naissance du premier bataillon francophone. «Des affiches montraient alors des héros d’antan comme Dollar des Ormeaux à l’assaut des Amérindiens pour inciter les Canadiens français à suivre leur exemple. Ce serait impensable aujourd’hui de faire ce genre de propagande», raconte Alexandre Perras, guide-animateur à la Citadelle.

On retrouve également des panneaux de bois qui servaient à nommer différents secteurs dans le réseau complexe des tranchées. Anecdote rigolote: l’allée menant aux latrines portait souvent un nom glorieux comme King’s Road.

Le musée abrite également de surprenantes pièces artistiques comme une douille d’obus sculptée ou une jolie bague créée à partir d’un simple clou servant à ferrer un cheval. On parle alors d’art des tranchées. On peut également admirer la carabine du soldat Henri Lecorre sur laquelle sont gravés les noms de toutes les batailles auxquelles il a participé, dont celle de Vimy et de Passchendaele. «Il a été forcé de racheter son arme en versant une partie de son salaire parce qu’il avait altéré la propriété de l’État», précise Alexandre Parros.

Le Musée du Royal 22e Régiment expose aussi différents journaux intimes et écrits de soldats qui ont pris part à la guerre. On peut de plus admirer différentes photos de l’époque en plus d’accéder à la salle des médailles. À compter du 12 août, vingt œuvres du Musée de l’Armée, situé à l’Hôtel national des Invalides à Paris viendront s’ajouter à la collection du musée de la Citadelle pour un temps, une première en Amérique du Nord.

Groupe Québec Hebdo

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