Une école multiethnique au cœur de Vanier

La semaine interculturelle a mis en évidence les cultures et les traditions de jeunes de 23 nationalités différentes étudiant à l’École secondaire Vanier. Une petite école qui fait office de véritable porte d’entrée au pays, pour nombre de nouveaux jeunes arrivants.

Lors du passage de L’Actuel, l’Asie était à l’honneur. Le Népal, le Bangladesh et le Myanmar étaient particulièrement bien représentés. Il y a notamment 21 jeunes Népalais et Népalaises qui fréquentent l’École secondaire Vanier.

Plusieurs jeunes immigrants sont dans des classes fixes et gardent le même professeur tout au long de la semaine. Ces deux classes ont été formées pour ceux qui sont sous scolarisés, ce qui est fréquent chez les jeunes qui arrivent de pays où la situation politique ne permet pas une bonne éducation des jeunes. Il arrive souvent que ces derniers ne sachent ni lire, ni écrire dans leur propre langue. Pour le français, les enseignants doivent ainsi partir de très loin.

Ce genre d’activité basé sur la connaissance des autres cultures – ou la démonstration de sa propre culture – incite donc les jeunes à apprivoiser la différence, mais aussi simplement à parler avec les autres, ce qui n’est pas toujours évident, la barrière de la langue étant parfois difficilement surmontable.

Les élèves élaboraient eux-mêmes le contenu des journées : un groupe préparait des mets typiques, un autre un atelier de dessins au henné pour ornementer les mains, tandis que le jeune Diwash écrivait le nom de ses confrères en Népalais. La musique et la danse étaient aussi à l’honneur pendant les cinq jours de la fête interculturelle.

«Ces activités rapprochent aussi les différentes cultures et je dois dire qu’il y a une belle tolérance envers les différentes ethnies en général, dans l’école», souligne une des professeurs qui organisaient la semaine, Pascale Rousseau. Celle-ci convient que tout le travail de rapprochement des cultures ne peut se fait pendant une seule semaine. Des activités sont vécues régulièrement pour une meilleure compréhension de l’autre.

Car des 407 élèves de l’École secondaire Vanier, près du tiers (113) vient d’autres pays que le Canada. Principalement de la Colombie (31), de la République démocratique du Congo (13), du Népal, de la Tanzanie, de la Roumanie, de l’Afghanistan, etc. Souvent des jeunes réfugiés politiques. «C’est par vagues, selon les conflits», commentera une autre enseignante.

Les immigrants choisiraient Vanier pour ses loyers moins chers, ce qui explique le phénomène qui ne représente pas l’homogénéité ethnique qu’on reconnaît habituellement à la ville de Québec. C’est chaque jour un petit voyage dans le monde que font les élèves de cette école du boulevard Wilfrid-Hamel. Des élèves qui en sortent plus ouverts sur le monde.

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