Les poubelles traditionnelles en voie de disparition au Mikes Lebourgneuf

Les poubelles habituelles ont pratiquement disparu au Mikes Lebourgneuf depuis onze mois. Les deux immenses conteneurs de déchets résiduels ont aussi fait place à des bacs roulants de matières organiques et un miniature conteneur. L’établissement de restauration participe au projet pilote de collecte des résidus alimentaires dans les industries, commerces et institutions (ICI).

Dans le cadre du programme, la Ville assume les coûts relatifs à la collecte, et au compostage des résidus recueillis alors que l’entreprise participante forme ses employés, utilise des sacs compostables et procède à l’achat des contenants nécessaires. «Je pensais que ça allait être plus difficile que ça», confie la chef du Mikes Lebourgneuf, Louise Thibault. La quasi-disparition des poubelles régulières et l’arrivée des bacs pour le recyclage ainsi que le compostage sont survenues rapidement. Malgré les craintes des employés, l’équipe a emboîté le pas et onze mois plus tard, Mme Thibault et le propriétaire du Mikes Lebourgneuf, Richard Beauregard, notent peu de mauvais triages.

Au début, ils ont dû faire l’examen des bacs afin de contrôler et mieux informer les employés. «Il a fallu dire et redire. Après un mois environ, tout était parfait. C’est une habitude de jeter dans la poubelle. Même à moi, il fallait m’avertir quelques fois», note la chef du restaurant tout en ajoutant que le résultat est le fruit d’un travail d’équipe.

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«Quand je voyais les tonnes de vidanges, je trouvais que ça n’avait pas de bon sens. Il a fallu changer les méthodes de travail. Ç’a été plus difficile pour les employés», fait remarquer le propriétaire du restaurant, Richard Beauregard. L’effort en vaut la chandelle pour les générations futures, selon lui. «Il ne faut pas seulement penser vert, il faut agir vert, soutient M. Beauregard. Ça prend des actions. C’est avec des gestes que l’on aura des résultats et des réactions.»

La première conséquence positive est le coût relatif à la collecte des déchets non réutilisables. M. Beauregard, estime que sa facture est passée de plus de 50 000$ à quelques centaines de dollars. Quant à la collecte des résidus alimentaires, la Ville fait la collecte et le tout est transformé en compost au site privé de GES Environnement à Saint-Henri.

Comme le dit le nom du programme, il s’agit d’un projet pilote. La formule pourrait changer éventuellement et les coûts des collectes des résidus alimentaires pourraient être aux frais des entreprises. Devant cette avenue, le propriétaire du Mikes Lebourgneuf croît que des taxes devraient être imposées aux entreprises ne limitant pas leurs déchets non réutilisables par l’entremise du triage des aliments compostables et des déchets recyclables. Par ailleurs, il fait remarquer que les collectes de matières organiques et recyclables amènent des avantages. «Côté compostage, qui va en tirer un bénéfice? C’est la même chose du côté du recyclage. À San Francisco, ils font des profits», lance M. Beauregard se questionnant à savoir si Québec accepterait de répartir les profits provenant du compost par exemple.

Le programme ICI est offert aux entreprises des arrondissements La Cité-Limoilou, Sainte-Foy-Sillery-Cap-Rouge et Les Rivières. Ce dernier secteur compte aux dernières nouvelles 14 participants. Le projet pilote célèbre ses cinq ans cette année. Depuis son implantation, le tonnage récolté est en hausse. Alors que la Ville a enregistré 745 tonnes en 2007, le nombre a atteint 1324 tonnes en 2010. Des résultats satisfaisants du point de vue de la Ville. «On est très content de la participation des entreprises notamment des restaurateurs», a commenté la conseillère des communications à la Ville de Québec, Marjorie Potvin. Cette dernière confirme qu’une réflexion est en cours afin d’offrir le même type de solution pour le volet Recyclage.

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L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

 

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