Berce du Caucase: Le travail se poursuit

Une autre saison estivale bat son plein. La chaleur a transformé le paysage. Les plantes ont poussé, la berce du Caucase a repris vie et a fleuri. La particularité de cette espèce exotique réside dans le fait que la sève peut brûler la peau à l’exposition de la lumière. Malgré la période morte de l’hiver, les villes de Québec et Saint-Augustin-de-Desmaures n’ont pas pour autant chômé. Le travail s’est poursuivi au sein des services municipaux d’environnement durant la saison hivernale.

Du côté de Saint-Augustin-de-Desmaures, la berce du Caucase a été ajoutée à même titre que l’herbe à poux, à la liste des nuisances. Les résidents tolérant la plante sont maintenant passibles d’amendes en vertu de la modification du règlement sur les nuisances. Depuis décembre 2010, «les citoyens n’ont plus le droit de laisser pousser les plants», confirme l’étudiant stagiaire en environnement à la Direction de l’urbanisme, Pierre-Olivier Girard.

Nouveauté également cette année, la ville détient depuis 2011 un système de localisation GPS permettant d’effectuer un géopositionnement des spécimens découverts. Auparavant, le travail se faisait en répertoriant la berce du Caucase sur des plans. Des plants ont été observés au cours des années dans les zones agricoles et le long des cours d’eau particulièrement au nord de l’autoroute 40. «Il n’y en a pas présentement au sud», certifie M. Girard. Les sites plus sérieux sont le secteur du Domaine et du Grand-Capsa. Le phénomène de la berce du Caucase étant jeune, il est encore difficile, selon M. Girard, d’évaluer la situation à savoir s’il y a une augmentation.

L’entreprise privée GDG Environnement effectue des tests à l’aide de produits écologiques afin de contrôler la progression voire éradiquer les plants à long terme. Il s’agit de la deuxième année. L’an passé, trois parcelles ont été arrosées d’une solution saline. En 2011, deux sont ajoutées au lot.

Territoire de la Ville de Québec

À Québec en 2010, des interventions ont été accomplies le long de la rue de la Faune, le long du Chemin Bélair et sur des terrains municipaux ainsi que le long des pistes cyclables principalement de la Haute-Saint-Charles. En 2011, des procédures ont été entreprises de nouveau le long du chemin de Bélair et du chemin de la Faune. Du fauchage de la berce et la distribution de lettres d’information aux propriétaires de ces secteurs se sont déroulés en juin. Encore une fois, difficile d’évaluer la situation. «Ce n’est pas parce que l’on en voit pas ou moins qu’il y en a moins. Sur le chemin, on intervient. On peut dire qu’on diminue sa propagation», explique Marie-Josée Coupal, conseillère en environnement à la Division de la foresterie urbaine et de l’horticulture du Service de l’environnement. Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) confirme pour sa part la présence de la berce du Caucase dans la région de Québec. Le ministère continuera cet été à recevoir les signalements ce qui lui permettra d’avoir un aperçu de la situation. Cependant, rien d’alarmant selon la responsable des relations avec les médias au MDDEP, Hélène Simard. «À la lumière des renseignements dont on dispose, ce n’est pas une plante préoccupante pour la biodiversité du Québec. Elle ne menace pas l’environnement du Québec.» Pour une deuxième année, des employés de la Ville de Québec ont reçu de l’information sur la berce du Caucase en même temps que la formation sur l’ambrosia (herbe à poux). Une trentaine de personnes, des agents de la brigade environnementale, de Vélo-Sécur et des inspecteurs municipaux, ont participé à la séance informative en partenariat avec la Direction régionale de la santé publique. À long terme, l’équipe du Service d’environnement de Québec compte élaborer une stratégie d’information et de contrôle plus structurée au cours de cet automne et de l’hiver 2012. L’idée d’ajouter la berce à la liste des nuisances au niveau de la réglementation pourrait être envisagée.

Pour en savoir davantage sur la berce du Caucase, vous pouvez lire La berce du Caucase poursuit ses ravages

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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