Un fossé écologique pour contrer l’écoulement massif des eaux

Certains secteurs de Lac-Saint-Charles se trouvent tout près de la nappe phréatique, ce qui empêche parfois l’eau de s’infiltrer dans le sol. Le lac Saint-Charles, quant à lui, est déjà aux prises avec des cyanobactéries, à peine le mois de juin commencé. Sans régler tous les problèmes, le fossé écologique peut diminuer les rejets de phosphore dans le lac et diminuer la vitesse d’écoulement des eaux vers la nappe phréatique.

Le fossé qui est en démonstration dans la rue des Épinettes-Rouges, dans le nord de Lac-Saint-Charles, tend à copier l’hydrologie naturelle afin de reproduire la façon par laquelle l’eau s’écoulerait vers les rivières si ce n’était pas du béton, des rues asphaltées ou des conduites d’eau fabriqués par l’homme. Le projet-pilote d’une longueur de 50 mètres servira à l’éducation populaire et pour les fonctionnaires de la Ville de Québec, partenaire du projet.

Andréanne Boisvert, de l’Association pour la protection de l’environnement du lac Saint-Charles et des Marais du nord (APEL), explique qu’un tel fossé améliore l’infiltration et la rétention d’eau. Par la seule présence de plantes indigènes, le sol demeure plus poreux et a moins tendance à se compacter. Lorsque trop compact, le sol est moins perméable et laisse couler l’eau plus rapidement à sa surface. De plus, les plantes retiennent les sédiments, des sédiments qui se retrouvent autrement dans les rivières et les lacs, contribuant à leur pollution.

Ainsi, autant la quantité de l’eau qui s’écoule est diminuée, autant la qualité est améliorée, l’eau transportant moins de sédiments et étant davantage drainée par le sol, et donc plus filtrée par celui-ci. L’arrivée massive en aval des eaux de pluie – qui glisse sur les surfaces imperméables construites par l’homme – contribue aussi aux inondations.

Pour ce qui est de la nappe phréatique basse à certains endroits, le fossé peut diminuer le problème en ce sens que si l’on parvient à freiner l’écoulement des eaux de pluie en amont, la pression sur la nappe phréatique, en aval, est moindre. Bref, l’eau atteindra la nappe, mais s’il est possible de réguler son arrivée, ce serait déjà une avancée appréciable, croit-on.

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