L’inspirante et passionnée Sylvie Sauvageau

«L’adolescence, c’est une étape charnière où tu peux influencer le jeune pour lui ouvrir les horizons, pour lui permettre de faire des choix qui correspondent à ces besoins», laisse tomber Sylvie Sauvageau en entrevue avec L’Actuel. La directrice de la Maison des jeunes (MDJ) La Parenthèse à Vanier en sait quelques choses. Depuis une trentaine d’années, elle a sûrement vu passer des milliers de jeunes depuis le début de son aventure professionnelle.

«À l’adolescence, on essaie plein d’affaires parce qu’on ne se connaît pas. On a vécu très peu de choses. Ils ont besoin d’expérimenter. C’est une période insécurisante et excitant», poursuit-elle avec l’étincelle dans les yeux. Cette passion, elle est née il y a bon nombre d’années alors qu’elle étudiait en travail social au cégep.

Il y a quelques années, elle a laissé le rez-de-chaussée de la maison où se regroupent les jeunes pour le second étage. Là-haut, elle se charge des détails administratifs pendant que son équipe, formée de Pierre-Luc Bouchard, d’Annik Goupil et de Richard Boutet, œuvre auprès des adolescents. «Ça m’a manqué au début», confie-t-elle au sujet des 20 années passées sur le plancher, dans l’action et immergée à travers cette jeunesse à temps plein.

Le contact avec les jeunes est dorénavant moins fréquent, mais l’énergie débordante de Sylvie Sauvageau demeure tout aussi présente. Le travail ne manque pas dans ce secteur plus marqué que d’autres par la délinquance et la défavorisation. «On se sent plus utile. Ils vont avoir plus besoin de soutien, et ce, à plusieurs niveaux», note-t-elle. Rien n’est simple, mais les possibilités sont infinies avec un peu d’imagination.

«Les voir devenir et croire que tu as un impact, c’est beaucoup ça qui fait que je suis encore là», témoigne la directrice du milieu de vie appartenant à la jeunesse vaniéroise. Parfois, des anciens débarquent, histoire de revoir celle qui les a aidés durant cette période de recherches intérieures. Ces retrouvailles ont quelque chose de magique.

Elle avoue se reconnaître dans certains jeunes. Comme tout le monde, elle s’est aussi retrouvée un jour entre parenthèses, entre le monde de l’enfance et celui de l’adulte. De là, le nom de la Maison des jeunes «La Parenthèse». «Plus ça change, plus c’est pareil, lance Mme Sauvageau. En fait, ce sont les modes de consommation qui changent.»

Stabilité

L’équipe entourant la passionnée s’est très peu modifiée, malgré le temps. Richard Boutet est à ses côtés depuis plus de 20 ans et Annick Goupil depuis près d’une douzaine d’années. Le groupe a accueilli plus récemment un quatrième membre, Pierre-Luc Bouchard.

Lorsque le député de Vanier, Patrick Huot, a rendu hommage à Sylvie Sauvageau cet hiver, ses collègues de travail ont souligné son dynamisme. «À propos de Sylvie, le premier mot qui me vient en tête, c’est l’ouverture d’esprit qu’elle a autant avec les jeunes qu’avec nous. Elle aime sa job et c’est contagieux», a témoigné l’animatrice-intervenante, Annick Goupil, lors du passage de L’Actuel à la Maison des jeunes.

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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