Qu’arrive-t-il à la rivière Saint-Charles?

Le niveau de la rivière Saint-Charles à l’est de la rue Marie-de-l’Incarnation est particulièrement bas cet été. Ce cours d’eau fait jaser cette saison avec les bancs de sable apparents. Les marcheurs se questionnent. Chacun à son hypothèse.

«On se demande pourquoi on baisse le niveau de l’eau. Ce n’est pas tellement beau», avoue Denise Landry. La résidente du secteur fait valoir que plusieurs personnes se demandent ce qu’il se passe. Aussi rencontrée sur le sentier pédestre, Carole Gingras explique ne pas connaître la cause d’un si bas niveau de la rivière. «C’est peut-être le manque de précipitations», suppose-t-elle.

La réponse: la Ville tient en collaboration avec l’Université Laval une étude sur la sédimentation à l’embouchure de la rivière Saint-Charles. Pour cette raison, la vanne de fond du barrage Joseph-Samson est ouverte depuis le mois de juin. Le niveau du cours d’eau varie selon les deux marées de la journée.

«Cette étude-là a commencé il y a deux ans pour voir comment faire pour améliorer la qualité de l’eau ainsi que comment diminuer l’ensablement», explique le chimiste de formation et directeur à la division de la qualité de l’eau du Service de l’environnement à la Ville de Québec, François Proulx. La structure de béton érigée en 1969 contrôle les marées du fleuve Saint-Laurent, mais du même coup, empêche les sédiments de se verser dans le fleuve naturellement. La qualité de l’eau est affectée, tout comme la faune et la flore. Des cas d’ensablement dans la rivière Saint-Charles sont observés.

Puisque les effets de la marée ne se font pas ressentir à l’ouest de la rue Marie-de-l’Incarnation, les riverains observeront peu de changement de leur côté. L’expérience tenue jusqu’à la fin de l’été vise à permettre à la marée de lessiver le secteur. L’action pourrait diminuer les sédiments et améliorer notamment la qualité de l’eau. En octobre, à la suite des observations quotidiennes et des diagnostics effectués, un bilan sera fait tenant compte des avantages et des inconvénients reliés à l’ouverture du barrage. Les résultats de l’étude sur le terrain seront utilisés par le Service de l’environnement afin de statuer sur les techniques à adopter au cours des prochaines saisons estivales pour améliorer le sort de la rivière Saint-Charles à l’embouchure du fleuve. À long terme, une modulation de la vanne pourrait amener l’apparition de végétations intéressantes et modifier l’aspect visuel, conclut M. Proulx.

 

Québec Express, membre du Groupe Québec Hebdo

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