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Marc Tardif atteint de la COVID-19: l’ancien joueur des Nordiques de Québec a survécu à la maladie

Marc Tardif a connu sa meilleure saison avec les Nordiques dans la défunte Association mondiale de hockey (AMH) avec une récolte de 154 points. (Photo gracieuseté) Photo:

TÉMOIGNAGE. Le coronavirus a encore une fois montré qu’il ne faisait aucune discrimination dans le choix de ces victimes alors qu’il s’en est pris à une légende du hockey de la région de Québec. Marc Tardif a eu une bonne frousse après un séjour aux soins intensifs, mais l’ancien hockeyeur est maintenant guéri et il souhaite faire passer le message d’aller passer des tests de dépistage pour ceux qui ont des doutes sur leur état de santé.  

Après un retour de la Floride en automobile afin de respecter la demande de François Legault de revenir au Québec, l’homme de 70 ans décide d’aller passer un test de dépistage le 26 mars avec sa conjointe Lisette Poulin. Les choses ont périclité très rapidement par la suite. «Je me sentais bien lors du test de dépistage et je n’avais pas vraiment de symptômes. C’était un jeudi et lors de la fin de semaine, mon état de santé a rapidement empiré. Je ne mangeais plus, j’avais des frissons, je dormais 20 heures par jour et je n’avais pas le goût de rien faire à l’exception de dormir. C’était évident que ce n’était pas seulement une grippe», affirme celui qui a investi dans le secteur automobile après sa carrière de hockey.

Marc Tardif n’a pas eu besoin de donner son plasma après avoir vaincu le coronavirus, mais il assure qu’il le fera s’il en reçoit la demande. (Photo gracieuseté)

Il était moins une

Malgré les conseils d’un ami médecin, de sa conjointe et de ses enfants d’aller se faire examiner à l’hôpital, la fierté et l’orgueil de l’ancien numéro 8 des Fleurdelisés ont été difficiles à convaincre. «Je ne voulais pas y aller et je me disais que ça allait passer. Personne n’a vraiment le goût de faire un tour dans la grosse camionnette jaune, mais j’étais déshydraté au maximum et Lisette a appelé l’ambulance.»

Devant la faiblesse de son état de santé, il est placé immédiatement aux soins intensifs à son arrivée à l’hôpital le 30 mars au matin. «C’est différent des fois où j’ai visité l’hôpital dans ma carrière de joueur. Tu te sens réellement isolé. Par bonheur, ma santé a commencé à prendre du mieux après quelques jours à l’hôpital. Je n’ai pas eu besoin d’être intubé. Il s’est avéré que le premier test que j’avais passé était négatif, mais j’ai été testé à nouveau pour la COVID-19 à mon arrivée à l’hôpital et ce test était positif. Je tiens à remercier le personnel médical de l’Hôpital Laval (L’institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de Québec. Ils sont tous gentils et dévoués. Ils ont été extraordinaires et j’ai pu revenir chez moi le 2 avril.

Suivi serré

Afin d’éviter de contaminer sa conjointe, Marc Tardif revient dans sa maison, mais il est confiné au sous-sol. «Pendant les 12 jours qui ont suivi, je n’ai pas bougé de là. J’ai des mots élogieux pour la santé publique qui ont appelé à tous les jours pour me demander comment ça allait. Après avoir repassé deux tests avec un résultat négatif, j’ai finalement pu regagner les étages supérieurs et retrouver ma conjointe le 14 avril. Disons que je ne verrai plus jamais mon sous-sol de la même façon», blague l’ancien ailier gauche.

Contrairement à son conjoint, Lisette Poulin n’a eu aucun symptôme et a reçu un résultat négatif au test de détection de la COVID-19. (Photo gracieuseté)

Support familial

Père de trois enfants et grand-père de sept petits-enfants, Marc Tardif a grandement inquiété sa famille lors de sa maladie. «Quand je l’ai vu partir pour l’hôpital et pour les deux jours qui ont suivi, j’ai vraiment eu peur. Quand il est revenu à la maison, nous avons respecté les indications des autorités à la lettre. Il n’y a eu aucun contact entre nous. J’allais lui porter la nourriture et tout restait avec lui au sous-sol. Nous avons profité de la technologie pour garder le contact et il pouvait ainsi voir ainsi ses enfants et ses petits-enfants. J’étais tellement soulagée quand il a pu revenir vivre normalement dans la maison. Je suis reconnaissante et je le trouve plus beau que jamais», atteste sa conjointe Lisette.

Nostalgie

Marc Tardif est l’un des rares joueurs à avoir porté autant l’uniforme du Tricolore que celui des Nordiques. Avec son séjour obligatoire dans son sous-sol, est-ce que l’ancien hockeyeur a regardé les anciennes séries entre les deux formations qui passent régulièrement à la télévision depuis la pandémie? «Pas vraiment. J’ai regardé quelques moments de la série de 1982 et quelques séquences du match du Vendredi saint. Il y a quelques anciens joueurs qui ont appris mon état de santé et m’ont contacté pour avoir de mes nouvelles», précise celui qui a vu son gilet retiré au Colisée de Québec le 1er novembre 1983.

Mise en garde

Avant de terminer l’entretien téléphonique, l’ancienne gloire des Fleurdelisés avait un conseil à donner à la population. «N’attendez pas d’être rendu à la limite avant de consulter parce qu’il est fort possible qu’il soit trop tard. Il faut passer par-dessus votre orgueil. J’ai appris que c’est un virus avec lequel on ne prend aucune chance.»

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