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Programme de hockey Samuel-de-Champlain: Des étudiants-athlètes forcés de changer d’école

Le nombre de joueurs est en progression dans la concentration hockey ESC alors qu’il est passé de 29 joueurs et deux équipes en août 2017, à 49 joueurs et trois équipes en août 2018. (Photo gracieuseté)

HOCKEY. Un conflit entre le programme de concentration hockey de l’école secondaire Samuel-de-Champlain (ESC) et la Commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS) fait en sorte que des joueurs seraient forcés de changer d’école pour pratiquer leurs sport préféré.

Plusieurs joueurs de hockey du programme ESC, avec des ambitions de jouer du niveau compétitif provincial scolaire, seraient forcés de mettre le chandail d’une autre institution alors que le 13 novembre dernier, le programme de hockey a été informé de la décision de la CSDPS de stopper les inscriptions de la concentration hockey ESC pour le hockey scolaire provincial. Cette décision est basée sur le désir de la CSDPS de faire évoluer les athlètes dans le programme de hockey de l’école de la Seigneurie et de son programme élite AAA. Le programme ESC se retrouve ainsi bloqué dans son désir d’adhérer aux ligues provinciales du réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ).

Il y a une énorme différence qui subsiste entre le hockey scolaire pratiquée par le programme ESC et le programme élite AAA de l’école secondaire de La Seigneurie sous les couleurs des As de Québec. Cette différence subsiste principalement à l’école alors qu’un jeune du programme ESC va à l’école de façon régulière et habituelle. Un jeune joueur du programme des As de Québec va à l’école seulement le matin dans la grille horaire de type sports-études. Le calibre de jeu est aussi plus relevé dans cette structure AAA.

Une quarantaine de parents ont assisté à la réunion des commissaires de la commission scolaire des Premières-Seigneuries (CSDPS) afin de dénoncer cette décision. Étienne Lebel, parent d’un joueur de la concentration ESC et membre du conseil d’établissement de l’école Samuel-de-Champlain, a expliqué les nombreuses raisons pour lesquelles ce transfert ne devait pas avoir lieu. La raison majeure invoquée par M. Lebel est le fait que la concentration ESC correspond à une offre de service spécifique dans le RSEQ et n’entrave aucunement les activités sports-études du programme de hockey élite AAA de l’école secondaire de la Seigneurie. «Je ne comprends pas pourquoi l’un ne peut pas exister sans l’autre et plusieurs de nos jeunes ne correspondent pas au profil d’étudiant-athlète recherché par le programme de La Seigneurie. J’ai aussi le droit de demander que mon jeune puisse aller à l’école toute la journée et non la moitié du temps comme c’est le cas dans la formule sports-études.»

Agir rapidement

Le programme de la concentration ESC a fait une demande au RSEQ afin d’accéder à la ligue provinciale l’an dernier et cette demande s’est vue refusée par la ligue. La direction de l’école Samuel-de-Champlain avait donné son accord et était la première à vouloir procéder à cette demande.

«Comme notre concentration existe seulement depuis 2016, le RSEQ a refusé en donnant comme raison qu’on devait faire nos preuves dans les ligues régionales d’abord. Nos équipes ont été dominantes cette saison avec seulement une défaite et je pense que nous faisons nos preuves comme exigées. Je crois qu’une nouvelle demande serait acceptée», assure celui qui a été désigné comme porte-parole.

Le but à long terme pour le programme ESC est d’évoluer en juvénile division 1 du RSEQ. (Photo Métro Média – Archives)

Le problème est que pour procéder à une nouvelle demande, la date butoir est le 21 décembre et qu’il faut du temps pour soumettre la candidature. C’est pour cette raison que M. Lebel demandait à la CSDPS de passer directement au vote et de permettre au programme de procéder à cette demande sans être bloqué. Une demande qui a été refusée.

«Je suis très déçu, je ne comprends pas ce qui empêche des commissaires de voter sur la question. Je déplore que les parents n’aient jamais été consultés par la CSDPS avant de prendre la décision de novembre dernier et je pense qu’en forçant des enfants à changer de milieu sans leur désir, ce sont eux que l’on punit.»

Du côté de la CSDPS, le président René Dion n’a jamais voulu procéder à un vote sur-le-champ, mais assure qu’une décision sera prise rapidement. «C’est une affaire très complexe et un projet avec beaucoup de ramifications, il faut s’assurer d’avoir toutes les données et de voir tous les angles avant de prendre une décision pour le bien de tous.»

La CSDPS est censée se réunir le lundi 10 décembre en soirée pour prendre une décision finale dans cette affaire.

 

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