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La nouvelle vie de Yanick Turcotte

Éloigné de la maison pour la première fois de sa vie, Yanick Turcotte a apprécié sa première saison chez les pros dans l’organisation des Islanders de New York. 

Yanick Turcotte admet avoir été surpris de jeter les gants 25 fois, mais fier d’avoir solidifié sa réputation de dur à cuire

Photo Métro Média – Charles Lalande

Il a passé le plus clair de son temps à Worcester, une ville du Massachusetts, à porter les couleurs des Railers, formation de la ECHL, le troisième calibre professionnel en Amérique du Nord.

À ce niveau, ce sont les équipes qui fournissent les appartements pour la vingtaine de joueurs. À Worcester, les propriétaires, «très présents et généreux», ont offert des logements neufs, au grand plaisir des hockeyeurs un peu douillets!

Le joueur issu du programme de l’Arsenal de l’Académie St-Louis a aussi été rappelé deux fois dans la Ligue américaine de hockey (LAH) avec les Sound Tigers de Bridgeport, disputant cinq matchs avec la franchise du Connecticut.

Avant de s’y rendre, il avait entendu «plusieurs histoires» racontées par d’anciens joueurs de la ECHL qui ne retenaient pas de bons souvenirs de leurs conditions de vie dans cette ligue: appartement insalubre, autobus désuet, longs voyages la journée même de la joute, etc. «De mon côté, je n’ai rien à redire, même que je ne pensais jamais que j’allais tripper autant.»

Ses parents, sa sœur et sa copine étant à sept heures de son nouveau domicile, l’athlète de Sainte-Brigitte-de-Laval a profité des conseils de ses colocs plus âgés, notamment sur le lavage et la cuisine. 

Turcotte en action dans la Ligue américaine de hockey (LAH).

Photo gracieuseté – Sound Tigers de Bridgeport

Les combats

Selon le site DropYourGloves, spécialisé en combats de hockey, l’ancien des Remparts de Québec s’est battu 25 fois l’hiver dernier, portant son total de valses à 79 en cinq saisons. Une statistique qui ne plaira sans doute guère à sa mère et à sa copine.

«Au début, je voulais me concentrer à jouer au hockey et à être physique étant donné que les combats sont en déclin dans le sport.» Sortant des rangs junior avec une solide réputation, Turcotte a été testé par des gladiateurs plus expérimentés, mais aussi plus grands et plus gros que lui. Il estime avoir bien répondu aux défis. «Je sentais que je commençais à être craint et à gagner en confiance», lance celui qui a été nommé «joueur le plus dur» de la conférence de l’Est.

Ses coéquipiers appréciaient ses combats, souvent pour «changer le tempo» d’un match. À Worcester, le #20 n’a pas mis de temps à devenir un favori de la foule, un rôle qu’il a occupé lors de ses quatre années avec les Diables rouges.

«C’est une ville tough, ce fut un excellent fit pour moi. Je me sentais apprécié dans l’équipe, par les entraîneurs et par les partisans.»

Prochaine saison

Yanick Turcotte entamera la deuxième et dernière année de son contrat. Cette fois, il lui est garanti qu’il sera payé comme un joueur de la LAH, mais sa place au Connecticut est loin d’être acquise.

«J’ai répondu à leurs attentes l’an dernier. Le personnel des Islanders a changé cet été et cela aurait peut-être des répercussions dans les rangs mineurs. Je vois cela comme de nouvelles opportunités de se faire valoir.»

Question de maximiser ses chances de faire bonne impression, il a confié à nouveau son entraînement estival au préparateur physique Gabriel Hardy en plus de s’entraîner en solo et de prendre des cours de boxe de temps en temps. 

L’ancien des Remparts n’a qu’une seule garantie l’an prochain : son salaire. Son poste dans la LAH n’est pas encore acquis

Photo Métro Média – Charles Lalande

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