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Frédérick Roy tire sa révérence

HOCKEY. À 25 ans, Frédérick Roy annonce sa retraite pour la troisième fois. «Cette fois, c’est la bonne. Mon réservoir est vide.» L’étudiant à l’Université de Concordia souhaite maintenant faire carrière dans le monde des affaires.

La première fois, à 18 ans, il avait quitté les Remparts de Québec, alors dirigés par son père Patrick, pour mettre le cap sur Hollywood dans le but de devenir acteur. Il était finalement revenu pour compléter les deux dernières saisons de son stage junior.

Puis, après deux hivers à Rochester, dans la Ligue américaine avec le club-école des Sabres de Buffalo, l’organisation n’a pas renouvelé son contrat. Ne désirant pas évoluer au niveau inférieur, il a choisi d’accrocher ses patins en octobre 2014.

Il avait finalement changé son fusil d’épaule, signant une lettre d’engagement avec les Stingers de Concordia pour la saison 2015-2016, où il avait récolté 22 points en 23 joutes.

«Nous avions vraiment une belle gang de gars. Le calibre était bon. Ce n’est pas à cause de cela que j’ai arrêté. J’étais rendu à un stade dans ma vie où je me devais de prendre une décision quant à mon avenir», a-t-il lancé en toute franchise lors d’un entretien téléphonique.

Il n’avait plus la passion d’antan pour son sport favori. Il est allé jusqu’au bout de ce qu’il pouvait, mais son réservoir était vide. Le hockey exige des sacrifices, et il n’avait plus envie de se taper des entraînements rigoureux et des voyages interminables en autobus.

Des changements chez les Roy

Frédérick sera donc sur les bancs d’école à temps plein. Pendant ce temps, son grand frère Jonathan poursuit sa carrière musicale aux quatre coins de l’Amérique du Nord avec Corey Hart.

«Je suis son plus grand fan. J’entends ses chansons à la radio et j’ai peine à réaliser que c’est mon frère. Il est exceptionnel. Il ne cesse de s’améliorer au fil des ans.»

Le paternel a quant à lui surpris la planète hockey cet été en quittant l’Avalanche du Colorado après une association de trois ans. Fiston espère qu’il profitera de son année sabbatique pour se reposer.

«Je suis content pour lui. C’est important qu’il prenne du temps pour lui. Il va sans doute jouer au golf tous les jours!», a-t-il rigolé.

Un parcours qui le rend fier

Tout de même, peu de gens auraient parié que Frédérick Roy atteint les rangs professionnels après avoir fait 92 points dans la LHJMQ. À 5’10 et 170 livres, des chasseurs de rêve lui répétaient que sa petite stature allait lui cadenasser les portes de ses ambitions.

«Je suis très fier de moi. Je me retire avec le sentiment du devoir accompli. Je me suis toujours battu pour faire ma place», de dire celui qui s’est bien servi de sa persévérance, «la principale qualité que mon père m’a transmise».

Bien que la page soit déjà tournée, il avoue s’ennuyer de l’esprit d’équipe qui règne dans une chambre de hockey. Ses années à Québec aux côtés de ses «chums d’enfance» Jonathan Marchessault et Mikaël Tam se rangent dans ses meilleurs souvenirs sur une surface glacée.

Québec Hebdo

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