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Jakob Pelletier, l’ADN d’un champion

À 5 ans, Jakob Pelletier enfile des patins pour la première fois. «Je courais sur la patinoire», se rappelle-t-il. Le rêve qu’il caresse depuis son enfance, soit d’accéder à la LHJMQ, deviendra réalité, le samedi 3 juin, date du repêchage, où le clan Pelletier sera fièrement représenté par 65 personnes.

La famille Pelletier. De gauche à droite: Thomas, Nancy Latulippe, Jakob, Mario Pelletier et Charles-Antoine.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Il suffit d’une brève interruption dans la résidence familiale, située à Neufchâtel, pour prendre connaissance de l’immense soutien que bénéficie le «bébé» d’une famille de trois enfants.

Son père, Mario Pelletier, sa mère, Nancy Latulippe, l’encouragent continuellement, lui rappelant qu’il sera interdit de jouer au hockey si son bulletin scolaire n’est pas assez joli. Les frangins, Thomas et Charles-Antoine, jouent les motivateurs, les confidents… et les gardes du corps s’il le faut!

Le principal intéressé l’admet sans détour : son entourage immédiat le place dans un contexte favorable, ne lui mettant aucune pression. Les seules consignes qu’il reçoit : travailler et s’amuser.

La chambre de Pelletier déborde de trophées amassés au cours de sa jeune carrière.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

«Honnêtement, je ne sais pas si Jakob sait qu’il est bon. Pour lui, c’est un jeu qui l’amuse, tout simplement», lance le paternel, qui souhaite voir fiston continuer ainsi, même s’il cogne à la porte de la LHJMQ, où le côté business du hockey fait son apparition.

Quand le surdoué de la maison a été surclassé du MAGH 1 aux rangs Novice, il a eu le privilège d’évoluer une saison avec Thomas, qui était gardien. De son filet, il contemplait les prouesses du frangin, même s’il concédait quelques années au reste de la ligue.

«C’était drôle de le voir, il était tout petit, les gars avaient deux ou trois têtes de plus que lui, mais il a fini parmi les meilleurs marqueurs quand même.»

«Chaque année, il a surmonté tous les défis qui se présentaient à lui. C’est impressionnant de le voir aller. Je crois qu’il est destiné à faire ce sport», a ajouté Charles-Antoine, qui doit parler à Jakob avant tous les matchs, et ce, depuis ses tout débuts sur une surface glacée.

L’adolescent de 16 ans est très reconnaissant envers son entourage. Dans d’autres familles, il aurait pu être considéré comme le projet de tous et celui qui aurait dû assurer financièrement les vieux jours de la génération qui l’a précédé. «Ce sont les parents et les frères idéaux, bref, la famille idéale. Ça me fait chaud au cœur de voir que je suis important pour eux. C’est une source d’énergie qui me pousse à me dépasser plus fort.»

Jakob Pelletier s’est approprié un record du Midget AAA québécois, marquant, en séries, neuf buts sur la route.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Une saison «incroyable»

L’été dernier, le menu joueur de centre ne tenait pas son poste pour acquis dans l’alignement du Blizzard du Séminaire Saint-François.

«Tous les matins, Charles-Antoine me lançait une phrase de motivation avant d’aller courir les marches du Cap-Blanc. Faire le Midget AAA, c’était mon objectif, alors j’ai redoublé d’ardeur pour y arriver.»

Non seulement il s’est taillé une place dans le vestiaire de Martin Laperrière, mais l’assistant aux deux capitaines a récolté 100 points en 66 matchs au cours de cette campagne ponctuée par le titre québécois et une médaille d’argent au championnat canadien.

Une telle année, parsemée d’honneurs individuels et collectifs, fait en sorte que le #12 est habité par un sentiment de nostalgie, à un tel point qu’il a envoyé son père vider son casier à l’aréna, parce que cela aurait été trop difficile pour lui.

«Ce sont mes chums, je ne sais pas si je vais pouvoir rejouer avec eux un jour, alors ça m’a fait de quoi quand la saison s’est terminée.»

Tout au long de la saison, les projecteurs étaient braqués sur Jakob Pelletier, que ce soit par l’entremise des médias, des nombreux recruteurs qui épiaient ses moindres faits et gestes et ses rivaux, qui tentaient de se glisser sous sa peau.

«Je ne prête pas attention à cela. Moi, je veux jouer au hockey et gagner. Sur la glace, je réplique à mes adversaires en marquant des buts et en souriant», répond-il en riant.

Repêchage LHJMQ

Le #12 s’est distingué en séries, étant nommé joueur offensif à travers la ligue.

(Photo TC Media – Charles Lalande)

Cette année, chaque match local du Blizzard réunissait une trentaine de supporteurs du clan Pelletier. En plus de la famille immédiate, un autobus de 56 personnes se rendra à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, pour vivre le moment avec Jakob, qui sera également accompagné de sa copine.

À l’aube de l’événement tant attendu, il est très serein quant à sa future destination des prochaines années : «Que ce soit Moncton, Rimouski, Baie-Comeau, ou ailleurs, je vais me défoncer pour ma nouvelle équipe. J’ai eu quelques entrevues récemment, c’est toute une expérience. C’est presque une vie de pro. C’est frais.»

«Nous allons nous relayer pour faire de la route, a mentionné la mère. Ça nous fait un petit quelque chose de le voir partir, mais c’est son rêve. Nous sommes fiers de lui et il est prêt pour cela.»

Même s’il sera loin des siens, il sait très bien que ces derniers continueront de le suivre, peu importe l’endroit. C’est ça, la famille Pelletier, une unité tissée serrée.

Québec Hebdo

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