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Une victoire qui a un goût de Coupe Stanley

HOCKEY FÉMININ. Avec les Carabins de Montréal, Laurence Beaulieu vient de gagner sa Coupe Stanley. Car remporter la bannière au Championnat universitaire canadien de hockey féminin, «c’est le summum de mon sport», évalue celle qui n’entend pas poursuivre du côté professionnel après ses études. Or, alors que son équipe connaissait un tel succès, tous les yeux étaient tournés vers les Canadiens… et leur série de défaites.

«Ce n’est pas comparable, Canadiens et Carabins, mais ce n’est quand même pas commun de gagner un championnat», nuance Laurence Beaulieu, qui s’explique difficilement pourquoi le hockey féminin ne profite pas d’un peu plus de visibilité, surtout quand les nouvelles sont bonnes. Une remarque d’autant plus justifiée qu’elle l’exprimait déjà en 2013, à la suite de cette même bannière décrochée par son équipe qui, espérait-elle, présageait des jours meilleurs sous les projecteurs. L’espoir demeure donc – mais, dans l’intervalle, les partisans ne se font pas moins plus présents, se réjouit la Charlesbourgeoise.

Ceux-là auront eu de quoi se mettre sous la dent cette saison, qui a joué d’imprévisibilité. Victoires écrasantes en pré-saison, «comme si on n’avait pas de compétition». Après, le creux de la vague jusqu’aux Fêtes. Retour en force en janvier avec 9 gains consécutifs, qui les ont menées à vaincre McGill en finale des séries éliminatoires et, ainsi, obtenir leur laissez-passer pour le championnat canadien, à Calgary.

Là-bas, les Carabins ont dominé la glace: 4-0 contre les Dinos de Calgary, 3-2 contre Saint Mary’s de Nouvelle-Écosse et, finalement, 8-0 contre les Thunderbirds de Colombie-Britannique. Sur cette joute ultime, «c’était un no contest. On n’a pas voulu répéter les mêmes erreurs qu’avec Saint Mary’s», explique la défenseuse en référence au fait que la formation de Montréal avait relâché son jeu après l’avance prise en début de rencontre.

Un exploit à recommencer

Reste «qu’on avait confiance en nos moyens – sans être arrogantes», de conclure Laurence Beaulieu sur cette saison pour laquelle les Carabins s’étaient fixé de grands objectifs. Cela, tout en tirant des leçons des deux dernières années. À la suite de leur titre de championnes en 2013, «on a voulu répéter l’exploit en 2014. Mais un exploit, ça ne se répète pas, ça se recommence», a-t-elle appris.

Et l’étudiante en psychologie entend bien recommencer l’exploit dès septembre prochain, alors qu’elle endossera le chandail de capitaine pour sa dernière année avec les Carabins. «J’espère amener l’équipe vers les plus hautes marches. Tant qu’à terminer le hockey compétitif, je veux tout donner.»

Laurence Beaulieu ne saurait faire autrement, du reste; l’ancienne des Titans de Limoilou porte en elle un héritage dont elle mesure encore aujourd’hui toute la valeur: «À Limoilou, perdre, ce n’est pas une option. Tu donnes tout ce que tu as.» Pour preuve, la Charlesbourgeoise a partagé la dernière victoire des Carabins avec quatre anciennes acolytes. «Les coachs nous ont transmis la volonté de gagner et la discipline», se félicite-t-elle.

Québec Hebdo

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