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Hockey mineur: la fin des équipes mixtes?

RÈGLEMENT. Fini, les équipes mixtes dans le hockey mineur? C’est ce que propose l’Association de hockey mineur féminin de la Capitale-Nationale (AHMFCN), dans un projet de règlement visant à séparer les filles des garçons. Un changement qui, dans sa forme actuelle, ne fait pas l’affaire de l’Association de hockey mineur de Charlesbourg.

Le projet de règlement en question stipule que toute joueuse des divisions novice à junior devra obligatoirement s’inscrire auprès de l’AHMFCN à compter de la prochaine saison de hockey. Une façon, pour l’organisation féminine qui compte environ 130 membres sur les quelque 300 à jouer actuellement dans la région, de faire la promotion du hockey chez les filles et de gonfler ses rangs.

Ouverts à l’idée, Hockey Québec et Hockey Chaudière-Appalaches ont toutefois demandé à l’AHMFCN de mener un processus de consultation auprès des organisations de hockey mineur concernées, à savoir Charlesbourg, Beauport, Québec, Sainte-Foy, L’Ancienne-Lorette, Val-Bélair et Valcartier. Leurs commentaires pourront être pris en considération pour amender le projet.

Réserves

Du côté de l’Association de hockey mineur de Charlesbourg (AHMC), donc, on est tout à fait d’accord avec l’idée de développer le hockey féminin, mais on l’est moins sur les moyens à prendre pour y arriver. «On a de la difficulté avec le terme « obligation ». On n’est pas sûrs que de contraindre les gens, ça va créer un engouement et que le nombre de joueuses de la région va augmenter», signale le directeur général, Jérôme Martel.

D’obliger ainsi les joueuses ne prend pas en considération le facteur de proximité, fait-il d’abord valoir. «Une fille qui vit à Charlesbourg, ou que ses deux frères jouent chez nous, on veut qu’elle puisse jouer chez nous aussi, parce que ça va être plus facile pour les parents», rapporte-t-il à la faveur des commentaires recueillis auprès de ceux-ci.

La composition actuelle des troupes et l’état de la structure d’accueil de l’AHMFCN soulèvent également des doutes. D’une part, le nombre de joueuses de hockey dans la région ne justifierait pas pour l’heure un tel regroupement alors qu’il n’y aurait pas assez de filles à tous les niveaux pour assurer qu’elles pourront se développer selon leur calibre à l’AHMFCN. «Le développement est plus facile dans une organisation plus grosse comme la nôtre», estime le directeur général.

D’autre part, l’AHMFCN saura-t-elle offrir des services de même qualité qu’à Charlesbourg? Pour la comparaison, Jérôme Martel met en relief l’expérience de son organisation, qui compte sur un personnel permanent, techniciens inclus, depuis 15 ans.

Plus de souplesse

À la lumière de ces préoccupations partagées à l’AHMFCN, l’AHMC recommande le libre choix pour toutes, anciennes comme nouvelles joueuses. Cela dit, pour ces dernières, Jérôme Martel voit d’un bon œil que le contact initial s’établisse à l’avenir obligatoirement via l’Association de hockey féminin, tout en conservant le droit d’aller voir ailleurs en cas d’insatisfaction.

Mais il revient justement à l’AHMFCN de «vendre son produit». «Si on veut faire la promotion d’un sport et développer le hockey féminin, il faut que ce soit le fun, que ce soit beau, que ce soit trippant», juge-t-il en considérant que l’AHMFCN a tout à gagner de miser sur un discours positif plutôt que sur un règlement contraignant.

Aussi ne peut-il que souhaiter que l’AHMFCN leur revienne avec un projet plus souple dans les prochaines semaines.

Les réserves de l’AHMC en bref

 

– Aspect contraignant du règlement

– Facteur de proximité non pris en considération

– Nombre insuffisant de joueuses

– Qualité des services à garantir

Membre du Groupe Québec Hebdo

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