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Ghislain Bérubé, «Monsieur Pee-Wee» !

Qualifié de véritable encyclopédie du Tournoi International de Hockey Pee-Wee de Québec, Ghislain Bérubé de Beauport n’a pas volé le surnom de «Monsieur Pee-Wee» qu’on lui attribue depuis plusieurs décennies. À sa 51e année comme bénévole dans l’organisation, il s’avère une personne-ressource incontournable pour quiconque désire obtenir de l’information sur ce populaire événement sportif qui attire chaque année des milliers de spectateurs au Colisée Pepsi de Québec.

«Je vends des programmes du tournoi depuis sa fondation en 1960 et j’ai commencé à offrir des souvenirs quatre ans plus tard. J’en ai vu passer des équipes, des joueurs et des entraîneurs. Ce n’est pas pour rien que j’ai été demandé pour collaborer au prochain film qui sera tourné sur le tournoi. C’est tout un honneur pour moi de pouvoir apporter ainsi ma contribution à une œuvre cinématographique qui promet d’être très populaire», souligne le sympathique personnage qui possède une collection unique sur le tournoi.

Rencontré dans le sous-sol de sa résidence où chaque pouce carré rappelle un souvenir du tournoi, «Monsieur PEE-WEE» est fier de montrer au Québec Hebdo plusieurs des plus belles pièces de sa collection.

Seul bénévole à avoir œuvré au sein des quatre différentes organisations du tournoi, il possède encore un exemplaire du tout premier programme en 1960, alors que les parties étaient disputées à l’aréna du Parc Victoria, aujourd’hui démoli.

«À cette époque, il n’y avait que 28 équipes par rapport à 114 maintenant et le tournoi s’échelonnait sur seulement six jours dans un endroit qui pouvait accueillir un maximum de 1 000 spectateurs d’un seul côté de la patinoire. Compte tenu de la grande popularité du tournoi, l’organisation avait décidé de tenir la finale au Colisée et c’est devant plus de 16 483 spectateurs que les champions ont été couronnés. Il va sans dire que cela a été une grande réussite», se remémore M. Bérubé.

Une foule de beaux souvenirs

Parmi les plus belles pièces qu’il possède dans son impressionnante collection, M. Bérubé note, entre autres, le trophée fait par le père de Guy Lafleur orné des trois médailles de championnat des compteurs remportées successivement par son fils, le seul à avoir accompli cet exploit avec 78 points en 1961, 1962 et 1963, deux ans avec Rockland et la troisième avec Thurso, ainsi que le certificat original d’inscription au tournoi de Wayne Gretsky à l’âge de 13 ans en 1974.

Véritable passionné, il a été président du Club des grands collectionneurs de Beauport pendant une vingtaine d’années avec Marcel Racine et aussi président du Club des collectionneurs d’épinglettes du Québec. Il est d’ailleurs fier d’avoir en sa possession tous les programmes et toutes les épinglettes du tournoi depuis sa fondation, de même que le premier écusson, la première rondelle, le premier cendrier et le premier briquet où l’on retrouvait d’un côté une image du Colisée de Québec et de l’autre celle du Patro Roc-Amadour, l’œuvre du père Bernier à qui sont toujours versés aujourd’hui les profits du tournoi.

Une anecdote n’attend pas l’autre

Au fil de la rencontre, «Monsieur PEE-WEE» ne rate pas une occasion de raconter des anecdotes. Rappelant qu’il avait hébergé des joueurs comme famille d’accueil pendant plus de 17 ans, il mentionne que le dernier avait été Gregory Campbell qui joue actuellement pour les Bruins de Boston.

«Je me souviens que son père Colin Campbell, alors entraîneur avec les Rangers de New York, avait pris un jet privé pour venir le voir jouer et que le jeune était resté sur le banc comme réserviste ce jour-là. Aujourd’hui, Colin Campbell est vice-président de la Ligue nationale de hockey et j’ai sa carte d’affaires personnelle. C’est toujours bon de garder des contacts, surtout dans l’engouement du retour possible des Nordiques dans le grand circuit!».

M. Bérubé se rappelle aussi d’une très agréable rencontre avec le célèbre défenseur Brad Park des Rangers de New York à son retour au Colisée, plusieurs années après avoir joué dans le tournoi. «Il a bien voulu se faire photographier avec moi. C’est encore un de mes plus beaux souvenirs, car il a été le premier joueur pee-wee en 1960 qui a ensuite gradué dans la Ligue nationale dès l’âge de 16 ans avec les Rangers».

Questionné à savoir à quelle valeur il estimait sa collection, «Monsieur Pee-Wee» a tout simplement répondu qu’elle n’avait pas de prix. «Il n’y a rien à vendre ici. Mon sous-sol est rempli de souvenirs inestimables. Je ne fume pas, je ne bois pas. Cette collection, c’est ma seule dépense et je vais continuer tant que j’en serai capable».

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