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Les dessous d’officiel dans la LNH

Jonny Murray a réalisé très jeune qu’il y avait une autre alternative pour atteindre la LNH. À l’âge de 14 ans, il commençait à arbitrer le hockey à Beauport et à 16 ans, il savait déjà qu’il voulait en faire une carrière.  

Jonny pose devant son gilet d’arbitre avec son père Albany, qui l’aide depuis le début avec l’école de hockey, et sa fille Laynee.

Photo Métro Média – Jean Carrier

«Je voulais faire de l’argent au début et c’est rapidement devenu une passion. Je n’ai jamais été arbitre en chef, car j’étais tout le temps l’officiel le plus jeune et avec mes qualités de patineur, je devenais un juge de ligne idéal.»

Il devient officiel dans la Ligue de Hockey Junior Majeur du Québec (LHJMQ) dès l’âge de 18 ans et arbitrera sur les patinoires du circuit pendant 10 ans jusqu’à ce qu’il reçoive un appel qui change sa vie. «Andy Van Hellemond, le superviseur des arbitres de l’époque, était au bout du fil et m’a demandé si j’étais prêt à faire le saut dans la grosse ligue. Je n’ai pas hésité une seule seconde.»

C’est donc en octobre 2000 alors que Dallas joue face à Ottawa, que le Beauportois commence sa carrière dans la LNH. Une carrière qui le verra arbitrer plus de 1000 matchs dans le célèbre circuit. Pas si mal pour celui qui a commencé en faisant des parties de catégorie novice à 5h du matin.

La partie la plus émotive de sa carrière a été lors d’un match hors-concours de la Coupe du Monde de hockey entre le Canada et les États-Unis en raison de toutes les vedettes qu’il y avait sur la glace en même temps.

Photo Métro Média – Jean Carrier

En 2009, le juge de lignes devient un peu blasé, lui qui n’est jamais assigné en séries éliminatoires. «J’ai failli tout lâcher à ce moment. J’ai pris mon courage à deux mains pour en parler avec Terry Gregson, mon supérieur. Je lui ai dit que je voulais devenir arbitre en chef pour pouvoir arbitrer des matchs plus importants et que j’étais prêt à refaire mes classes. Il m’a rassuré et me disant que je faisais parti des plans de la ligue comme juge de lignes et que mon tour s’en venait», confesse l’homme de 44 ans.

La patience de Jonny a été récompensée l’année suivante avec une assignation pour les séries éliminatoires. Depuis ce temps, il a même eu le privilège d’arbitrer la finale de la Coupe Stanley en 2012, 2015 et 2018.

Un métier à part

La connaissance des règlements et la prise de décisions sont évidemment des atouts importants pour un officiel de la LNH, mais une tendance majeure se dessine depuis quelques années. «Le jeu est tellement devenu rapide que la ligue a changé son approche légèrement, elle veut des arbitres qui suivent la cadence. Elle recrute des athlètes avec la philosophie qu’elle peut leur enseigner à arbitrer. Dans mon cas, je peux fort heureusement compter sur mon coup de patin.»

@R:Dans la saison morte, Jonny fait attention à son alimentation et se tient en forme, car des tests physiques l’attendent au début de chaque saison. «Redressement assis, saut vertical, test Léger-Navette, il y a neuf tests physiques à passer et il faut être en mesure de les réussir, car on sera empêché de pratiquer notre travail,» spécifie celui qui habite à Fort Lauderdale durant la saison de hockey.

Pour ceux qui se questionnent sur le fonctionnement durant la campagne, une analyse de chaque partie est faite par le circuit. Tous les quatre mois, une évaluation précise est remise à chaque officiel sur ce qu’il doit améliorer, mais aussi sur ce qu’il doit continuer à bien faire. La communication est constante avec les superviseurs et plusieurs situations sont discutées avec eux.

Un véritable passionné de son sport.

Photo Métro Média – Jean Carrier

Les assignations des arbitres sont attitrées six semaines à l’avance et il revient à l’officiel de faire les réservations appropriées pour le voyagement. 

École de Hockey

Démarrer son école de hockey ne serait peut-être jamais venue à l’esprit de Jonny Murray. C’est lors d’une discussion avec Bob Hartley que l’ancien entraîneur de l’Avalanche du Colorado et des Flames de Calgary lui a dit que ce serait une bonne idée en raison de son coup de patin.

L’école de hockey Extreme Power Skating est née de cette discussion et est devenue l’une des plus importantes de la région de Québec avec 120 hockeyeurs par semaine. Cela permet aussi à ce grand voyageur de revenir à ses racines pour voir ses deux enfants (18 et 19 ans) et redonner à son sport qui l’a toujours bien traité. 

Saviez-vous que?

Un salaire d’un officiel de la LNH varie entre 150 000$ et 500 000$ selon ses années de service.

La seule demande de Jonny à son employeur est d’arbitrer deux parties à Montréal par année, ce qui lui permet de voir sa famille.

Jonny Murray à son école de hockey.

Photo Métro Média – Jean Carrier

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