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La longue route de Deven St-Hilaire

HOCKEY JUNIOR. Aléas d’une carrière de hockeyeur obligent, Deven St-Hilaire en a fait du chemin. De Québec à Rimouski, en passant par Longueuil, il a été appelé à changer de maillot et de ville quelques fois.

« En 2011-2012, j’ai évolué avec le Blizzard du Séminaire Saint-François (Midget AAA). Depuis, je n’ai pas joué une saison complète avec la même équipe », a lancé celui qui a célébré ses 21 ans le 3 mars dernier.

Libéré par le Titan d’Acadie-Bathurst (LHJMQ) à l’automne 2013, il est rentré chez lui, à Vanier, a évolué dans le Junior AA, une ligue située à des années-lumière du circuit Courteau. Puis, l’attaquant droitier traîne son baluchon au Collège-Français de Longueuil, dans le Junior AAA.

À l’aube de la campagne 2014-2015, il s’entend avec l’Océanic de Rimouski. Il y jouera quelques matchs à titre de joueur affilié, avant qu’on mette un casier à son nom dans le vestiaire. Dans un rôle d’employé de soutien, il contribue à la conquête de la Coupe du Président.

En août dernier, il retourne au camp du club dirigé par le Bélairois Serge Beausoleil. À l’aube de la rentrée des classes, cet étudiant en Finances à l’UQAM voulait un peu de stabilité, ce que l’organisation ne pouvait lui offrir.

« Mon poste dépendait du sort de Michaël Joly avec les Maple Leafs de Toronto. Je voulais commencer l’université, alors j’ai quitté de mon propre gré. Je suis retourné à Longueuil en espérant un appel. »

Se plaire dans le rôle de négligés

Un coup de téléphone qui est finalement venu. Le 6 janvier 2016, il a reçu la confirmation qu’il terminait la saison avec l’Océanic.

Utilisé à toutes les sauces, il est pleinement satisfait du temps de glace offert par Beausoleil. Les deux hommes se connaissent depuis plusieurs années, et leur rencontre s’est faite loin d’une surface glacée. « Serge était mon professeur d’histoire au secondaire », se rappelle-t-il.

L’Océanic croisera le fer avec les Remparts dans une série aller-retour vendredi et samedi pour clore la saison régulière. Deux duels que St-Hilaire attend avec impatience.

« Ce sera mon premier match au Centre Vidéotron, et le dernier de ma carrière junior en saison. J’ai grandi à cinq minutes de l’aréna, ce sera spécial. Tout le monde connaît notre rivalité avec les Remparts, ce sera de bons matchs. »

À l’aube des séries, l’Océanic se retrouve dans le camp des négligés. Les joueurs comptent bien faire mentir ceux qui leur prédisent un court printemps. « On a un bon club. Quand on donne tout, on peut battre les meilleures équipes, et on a l’un des meilleurs gardiens de la ligue (Louis-Philip Guindon). »

Lors de la saison morte, le jeune homme devra prendre des décisions quant à son avenir. La route du hockey universitaire l’intéresse beaucoup, mais encore faut-il qu’il se trouve une formation prête à l’aligner. Il n’écarte pas la possibilité de s’expatrier une saison en Europe pour tenter l’expérience du hockey professionnel dans le Vieux-Continent.

« J’ai des amis qui jouent en France. Je me suis renseigné auprès d’eux l’été dernier. Sinon, je vais peut-être arrêter le hockey, rentrer à la maison et poursuivre mes études à l’Université Laval », a dit celui qui préfère attendre la venue du soleil pour poursuivre sa réflexion.

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