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Le rêve de la NFL de Fabio Gagnon se poursuit

Un an après avoir décroché un stage de sept semaines avec les Bills de Buffalo, Fabio Gagnon vient de s’entendre avec les Steelers de Pittsburgh à titre d’assistant-entraîneur de l’unité défensive. 

En janvier dernier, Fabio Gagnon a passé deux semaines au Texas au International Bowl avec les équipes U16 et U19 des États-Unis, qui ont toutes les deux remporté l’or.

Photo Métro Média – Charles Lalande

«Ce fut un long processus qui s’est étendu de février jusqu’au mois de mai», explique celui qui a également passé des entrevues auprès d’universités américaines (NCAA) et ailleurs dans la NFL.

Cette union sur papier fait en sorte que le natif de Cap-Rouge est officiellement un employé à temps plein dans la meilleure ligue de ballon ovale sur la planète. Le seul entraîneur québécois, et «l’un des rares Canadiens», dit-il.

Que ce soit pour les joueurs, les entraîneurs ou le personnel de soutien, la NFL est une ligue de performance. De ce fait, le contrat de Fabio Gagnon n’est garanti que pour le camp d’entraînement, mais si tout se passe bien, il sera automatiquement prolongé pour la saison ainsi qu’une année d’option.

Coach Babich

Ce rêve éveillé a débuté lors d’une conversation avec l’une de ses enseignantes de l’Université de St. Lawrence, endroit où il a décroché un baccalauréat en administration et en économie, avec une mineure en études sportives.

Gagnon lui avait manifesté son rêve de travailler dans la NFL. Il avait donc présenté son dossier et ses motivations aux 32 formations du circuit. Au terme d’un processus de sélection, les Bills l’ont recruté pour combler l’un des quatre postes de stagiaire sur 2000 candidatures.

À Buffalo, l’ancien du Séminaire Saint-François a saisi l’opportunité qui se présentait à lui en ne comptant pas les heures de travail et les efforts déployés dans ses fonctions où il aidait Bob Babich, l’entraîneur des secondeurs.  

«À mon arrivée, il m’a demandé ce que je voulais faire dans la vie. Je lui ai répondu que je voulais travailler dans cette ligue. Il m’a aussitôt pris sous son aile. Je suis resté avec lui du début à la fin.»

Matt Worswick a quant à lui pris du temps pour conseiller et répondre à ses questions. Il faut dire que Worswick faisait le même boulot que Fabio Gagnon il y a quelques années, mais il a rapidement gravi les échelons pour devenir assistant-entraîneur avant d’atteindre la trentaine.

Son association avec les Bills devait prendre fin au terme du camp d’entraînement étant donné qu’il devait retourner sur le campus universitaire pour sa dernière session d’études. Toutefois, on l’a réinvité à quelques occasions lorsque son horaire lui permettait.

Les avions, les chefs privés et les vedettes

Disons que de côtoyer les meilleurs footballeurs, de voyager aux quatre coins des États-Unis dans des vols nolisés en mangeant la nourriture concoctée par des chefs cuisiniers de grande qualité ont sorti l’homme de 23 ans de ses habitudes, habitué à une vie beaucoup plus modeste!

«C’est une vie de star, définitivement, une vie rêvée, mais tu ne t’en aperçois pas quand tu baignes dedans. Par contre, pour profiter de tout cela, il y a énormément de travail et des semaines de minimum 70 heures», précise-t-il.

Une fierté

En cinquième secondaire, le jeune adolescent qu’était Fabio n’avait pas été autorisé à fouler le terrain en raison de ses résultats scolaires insuffisants.

Malgré tout, Luc Savoie, directeur des services aux élèves et des sports et directeur général adjoint, et Jean-François Boisvert, conseiller pédagogique en sports, l’ont encadré académiquement, tout en lui confiant un poste d’entraîneur. Quelques années plus tard, en voyant où son ancien protégé est rendu, M. Savoie ne s’attribue aucun mérite, mais il est néanmoins rempli de fierté, d’autant plus que les Steelers, c’est son club chouchou dans la NFL.

«C’était un problème académique, pas un problème disciplinaire, alors ça nous a fait plaisir d’aider une bonne personne aussi attachante. Fabio est une très belle histoire. Il est la preuve qu’en se battant, on peut aller jusqu’au bout. Sa route n’a pas été facile, et elle n’est pas finie, mais c’est trippant de le voir aller.»

Fabio Gagnon en compagnie de Luc Savoie

Photo Métro Média – Charles Lalande

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