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Perfectionniste jusqu’au bout des ongles

Léonard de Vinci disait que les détails font la perfection, mais que la perfection n’est pas un détail. Hugo Richard n’a peut-être jamais entendu cette maxime, mais il l’applique sans relâche dans sa quête de l’excellence. À l’approche du repêchage de la Ligue canadienne de football (LCF), le quart-arrière du Rouge et Or dévoile ses ambitions pour le futur.

Hugo Richard

(Photo gracieuseté – Mathieu Bélanger)

En faisant un bref retour sur les tests du combine qui avait lieu à Montréal, on s’aperçoit que le pivot n’était pas très heureux des résultats. «Ça n’a pas particulièrement bien été, mon test de 40 verges était un peu plus lent qu’habituellement, mais une de mes forces est ma mobilité. J’essaie donc de ne pas m’en faire avec ça.»

Plusieurs personnes parlent d’utiliser le pivot à une autre position pour atteindre le prochain niveau, mais ce n’est pas l’objectif premier du principal intéressé. «Je ne ferme pas la porte, mais j’aimerais évoluer à ma position naturelle. J’ai la conviction que je peux être un 2e, 3e ou même 4e quart-arrière dans cette ligue et travailler pour monter dans l’organigramme par la suite. Tout ce que je désire, c’est une chance de me faire valoir.»

«Je suis très au courant que la Coupe Vanier va se dérouler à Québec l’an prochain, il y a beaucoup de travail à abattre avant cela.»

Photo TC Media – Charles Lalande

Cette conviction tient du fait que l’éthique de travail et le leadership de Hugo Richard sont les plus grands atouts du joueur le plus utile de la conférence du Québec. Même si ces caractéristiques ne se mesurent pas sur un terrain, elles font partie intégrante de la composition d’un quart-arrière. Le jeune homme de 23 ans le sait que trop bien et sa recherche de l’amélioration n’est jamais terminée. Après une autre campagne extraordinaire avec l’Université Laval, on pourrait croire à un repos de sa part, mais c’est bien mal le connaître.

«Il y a toujours des détails à fignoler. Il faut toujours travailler le jeu de pieds et j’essaie présentement d’améliorer mon anticipation des fenêtres et essayer de voir le jeu sous un autre angle.»

Le quart-arrière Hugo Richard a complété 24 passes sur 37 tentatives, pour un total de gain de 292 verges, et lancé deux passes de touché en plus d’être victime d’une interception. (Photo gracieuseté – Nathalie Martin)

Ambassadeur du Québec

Ceux qui suivent le compte Twitter de l’étudiant originaire de Saint-Bruno-de-Montarville voient un joueur qui milite pour avoir plus de quarts-arrière canadiens dans la LCF. Une position qui a est traditionnellement largement dominée par les Américains. Mathieu Bertrand, entraîneur des unités spéciales et ancien quart-arrière vedette chez le Rouge et Or, avait lui aussi passé par ce processus et avait changé de position pour avoir une fructueuse carrière dans la LCF.

Hugo Richard aimerait évoluer à sa position naturelle chez les pros, mais ne ferme pas la porte à changer de position.

Photo TC Media – Charles Lalande

«Je m’entretiens souvent avec Mathieu, mais je pense aussi que le football canadien universitaire a énormément évolué dans la dernière décennie. Il est temps d’avoir un joueur du Québec à cette position au niveau professionnel et je pense que je peux le faire» assure je joueur qui se représente lui-même. Il ajoute aussi qu’avoir plus de quarts-arrière canadiens dans la LCF pourrait s’avérer un outil de promotion incroyable pour la ligue.  

Il profite aussi de l’opportunité qu’offrent les médias sociaux pour faire la promotion de la conférence du Québec (RSEQ). «Je pense évoluer dans la meilleure conférence et même si elle compte moins d’équipes que d’autres, la qualité des équipes est très forte. Je n’ai pas peur d’émettre mon opinion sur le sujet. La dernière fois qu’une équipe du Québec n’a pas participé à la Coupe Vanier, c’était en 2009!»

Plan B

Hugo Richard se fait un devoir d’être un ambassadeur pour le Québec sur la scène du football.

Photo TC Media – Charles Lalande

Advenant un échec dans son désir d’évoluer professionnellement au football, il n’y a aucune surprise de voir Richard être en bonne voie pour aller chercher son diplôme en génie mécanique. L’aspect méticuleux du quart-arrière étoile va de pair avec ce métier exigeant. «Je regarde pour me placer après le football, c’est certain. Je suis attiré par le souci d’efficacité de l’automatisation. J’adore aussi concevoir des pièces.»

Advenant le cas où son nom ne serait pas entendu au prochain repêchage et que les équipes de la LCF ne verraient pas l’utilité de lui offrir une chance comme agent libre, le pivot du Rouge est admissible à revenir pour une dernière saison. Sur cet aspect, aucune motivation supplémentaire n’est nécessaire. «Je suis très au courant que la Coupe Vanier va se dérouler à Québec  l’an prochain, il y a beaucoup de travail à abattre avant cela.»

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