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Courbe d’apprentissage inachevée pour Christopher Amoah

Le plan de Christopher Amoah est simple, il veut jouer au football professionnel. Le porteur de ballon du Rouge et Or vient de terminer le camp d’évaluation national de la Ligue canadienne de football (LCF) en vue du prochain repêchage et il est satisfait de sa prestation.  

Amoah avait une anecdote savoureuse alors qu’il a avoué avoir joué sa première campagne universitaire sans verres de contact. Il a affirmé que c’était tout un changement l’année suivante avec une vision parfaite

Photo TC Media – Jean Carrier

«Le début a été difficile avec mon test de 40 verges. Je voulais courir en bas de 4,5 sec et j’ai finalement obtenu un résultat de 4,68 sec. L’adhérence à la surface de jeu n’était pas optimale, mais j’ai bien fait dans tous les autres tests et j’ai atteint mon objectif au développé couché avec 18 répétitions.»

L’athlète de 23 ans explique qu’il a discuté avec quatre équipes sur neuf (Calgary, Winnipeg, Edmonton et Toronto) et que les entrevues se sont bien passées. Pour ceux qui se demandent le genre de questions posées par les différentes organisations, elles étaient situées sur deux aspects.

«Ton cheminement au football et des questions plus personnelles sur les occupations des personnes de ta famille pour donner un portrait global de ta personne. Il ne faut pas sous-estimer l’importance de ces entretiens pour les organisations, mais c’est le genre de situations où je suis à l’aise», précise l’étudiant en intervention sportive.

Un peu plus tôt dans l’entre-saison, Christopher Amoah et son coéquipier Tyrone Pierre avaient tenu un pro day pour tenter d’attirer les recruteurs de la NFL. Les Redskins de Washington était la seule formation présente et Amoah avait encore une fois bien fait. «Mon but est de viser le plus haut possible et il n’y a rien de plus élevé que la NFL. C’était une opportunité de me faire connaître dans une situation stressante et je pense avoir livré la marchandise. La NFL est un rêve, mais je serais aussi très heureux de jouer dans la LCF.»    

Attentes élevées

Très peu de joueurs sont arrivés avec le Rouge et Or avec autant d’aspiration qu’Amoah. Son talent athlétique a toujours fait écarquiller les yeux. Cependant, ses détracteurs se demandent comment un porteur qui n’a pas évolué sur l’alignement partant d’une troupe universitaire de façon régulière peut penser à évoluer chez les professionnels.

Vincent Alarie-Tardif occupait le poste de partant lors des deux dernières années. «Il y a paquet d’histoires d’athlètes qui se développent sur le tard, je pense que j’ai beaucoup à offrir à ceux qui vont venir me chercher. Il y a tellement de compétition interne à Laval qu’il est normal de douter à un certain moment. Je pense quand même m’être amélioré à chacune de mes quatre saisons même s’il faut encore polir certains aspects de mon jeu comme les tracés de passe. »

Lors de la dernière campagne, Christopher semblait sur la bonne voie pour s’établir comme le partant et donner une dimension explosive à l’attaque terrestre du Rouge et Or. Cependant, une blessure importante à la cheville l’empêcha de participer aux séries éliminatoires. Aux dires du principal intéressé, cette blessure a fait mal en raison qu’elle survenait au moment où sa confiance et ses performances étaient à son summum au niveau universitaire.

Amoah en pleine course contre McGill.

Photo TC Media – Charles Lalande

Plan d’avenir

Advenant le cas où aucune équipe professionnelle ne s’intéresserait à ses services, Christophe a encore la possibilité de revenir disputer une cinquième saison universitaire. Dans le cas contraire, le protégé de l’agent Sasha Ghavami serait évidemment heureux d’entamer sa carrière de joueur professionnel, mais il serait quand même de retour à l’hiver dans l’institution universitaire. «Il me reste environ deux sessions universitaires pour obtenir mon diplôme. Mon objectif est de terminer coûte que coûte, car je veux avoir des options après ma carrière professionnelle.»

Une option envisageable serait possiblement de retourner à son alma mater de l’école secondaire Dalbé-Viau, à Montréal. «J’aimerais revenir à l’école où tout a commencé. Je retrouverais mon mentor, Gilles Lezi, qui est entraîneur là-bas. J’aime l’idée de redonner à mon sport et je travaillerais dans le monde sportif comme j’ai toujours voulu.»

Il est fort possible que le début dans le marché du travail soit retardé, car une équipe pourrait potentiellement frapper le gros lot en repêchant un joueur qui est encore loin d’avoir atteint son plein potentiel.

Christopher n’a jamais regretté son choix d’avoir opté pour l’Université Laval en déclarant que le programme développe des bonnes personnes en plus de bons joueurs de football

Photo TC Media – Jean Carrier

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