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Du terrain de football au plancher des vaches

SPORT. Le quotidien de Vincent Chabot a bien changé depuis un an. Il a troqué son cahier de jeux de football pour un cahier de charge en production laitière. Il travaille sur la ferme de son père et entend bien la reprendre un jour.

Il y a un peu plus d’un an, la carrière de football universitaire du gaillard de Saint-Patrice-de-Beaurivage avec le Rouget et Or de l’Université Laval prenait fin abruptement à la suite d’une défaite contre l’Université de Montréal.

Aujourd’hui, le jeune homme avoue qu’il a beaucoup apprécié le temps qu’il a passé à l’université. L’ambiance générale, les liens d’amitié qu’il a créés et la renommée qui entoure les joueurs de football du Rouge et Or sont tous des éléments agréables.

Il ne sombre toutefois pas dans la nostalgie. «Je suis vraiment bien depuis que je suis revenu. Ça m’a manqué d’être ici. Je suis quelqu’un qui est bien dans ses affaires. Je n’ai pas nécessairement besoin de voir 85 personnes par jour. Ici, tout ce que je fais, je le fais pour la ferme», confesse Vincent Chabot. Il représenterait la troisième génération de Chabot à détenir la Ferme Belfast Holstein.

Ce dernier reconnaît toutefois s’être ennuyé de la surface de jeu, plus particulièrement cet automne. Il a joué au football tous les jours au cours des 13 dernières saisons, sauf cette année.

Rigueur

Même s’il jure que le milieu du football universitaire et celui de la production laitière sont complètement différents, Vincent Chabot reconnaît qu’il y a certaines similitudes. La rigueur qu’il faut employer sur le terrain se rapproche de celle sur la ferme.

«Tu ne vas pas pour jouer au foot universitaire du début de septembre à la fin de novembre seulement. Il faut vraiment que tu travailles 12 mois par année. Ici, c’est la même chose. Il faut préparer les vaches et planifier les récoltes. C’est du travail assidu à l’année longue» supporte l’ancien demi défensif.

«J’ai appris à ne pas tourner les coins ronds. Ça peut marcher à court terme, mais sur une longue durée, ça finit par te rattraper», laisse tomber le jeune homme en guise de conclusion.

Tout se joue sur le terrain

Même s’il ne joue plus pour l’Université Laval depuis un an, Vincent Chabot restera toujours un Rouge et Or et continue de suivre l’équipe.

Il nuance l’idée que le match le plus important au Canada s’est joué lors de la finale québécoise contre les Carabins de l’Université de Montréal, le 12 novembre dernier. Selon lui, le calibre québécois est très fort, mais il ne faut pas accorder la victoire aux équipes du Québec avant que ne se joue la grande finale.

«L’an dernier, on disait que la Coupe Vanier s’était jouée à la Coupe Dunsmore [Carabins contre Rouge et Or], mais Montréal s’est quand même fait surprendre par l’Université de la Colombie-Britannique en finale. Tu ne sais pas vraiment ce qui t’attend tant que tu n’es pas sur le terrain. Même sur vidéo, c’est difficile d’évaluer la vitesse et la grosseur des gars», supporte le producteur laitier. 

Rencontré quelques jours avant la Coupe Vanier, l’ancien numéro 12 favorisait ses anciens coéquipiers pour remporter la Coupe Vanier. «Si j’avais un cinq dollars à parier, je le mettrais sur Laval», a-t-il blagué. Selon lui, le jeu collectif et la défensive hermétique de Laval allaient réussir à contenir les vétérans des Dinos de Calgary.

L’ancien étudiant-athlète a disputé quatre saisons pour les Faucons du Cégep de Lévis-Lauzon. Il a ensuite joint les rangs du Rouge et Or à la suite d’un appel de Pascal Masson. Il a contribué à la conquête de deux Coupe Vanier en quatre ans sous les couleurs de l’Université Laval.

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