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Un malin plaisir à faire mentir les experts

Les parcours des joueurs Simon Gingras-Gagnon et de Gabriel Ouellet se ressemblent beaucoup. Des Élans du Cégep Garneau au Rouge et Or de l’Université Laval, ils ont toujours été négligés et ils tentent de déjouer les pronostics une fois de plus en tentant de se faire repêcher au niveau professionnel. 

Simon Gingras-Gagnon et Gabriel Ouellet après un entraînement au PEPS.

Photo TC Media – Jean Carrier

Les deux athlètes ont bien voulu revenir sur leurs résultats au camp régional d’évaluation de la Ligue canadienne de football (LCF), à Montréal. Pour Gingras-Gagnon, il était satisfait de sa performance. «Je suis content de mes tests, sauf peut-être celui du 40 verges avec mon temps de 4,81sec. Je suis un peu déçu, je sais que je suis plus rapide que Gabriel et il a fait mieux que moi.», a-t-il lancé en riant.

Même son de cloche du côté de Gabriel Ouellet, qui était visiblement satisfait de ses tests. «Une chose étrange est que j’ai eu des moins bons résultats aux différents exercices d’agilité, qui sont généralement une force dans mon cas. J’ai quand même bien fait au 40 verges avec mon temps de 4,7 sec.»

Les deux joueurs sont rapidement revenus à ce qui est souvent le moins regardé par les médias, mais ce qui est souvent le plus important pour les entraîneurs: leurs performances dans les séances de 1 vs 1. «Les tests c’est bien beau, mais il faut briller sur le terrain et je suis très satisfait de ce que j’ai montré à cet égard», commente Gabriel.

Simon Gingras-Gagnon a marqué un touché en volant !

Photo TC Media – Charles Lalande

Simon avait le même discours que son coéquipier. «Pour moi aussi, ça s’est bien passé et c’est ce qui est important. C’était ma première expérience lors d’un camp d’évaluation et j’ai bien aimé. Je pensais que tous les joueurs seraient vraiment dans leurs bulles, mais l’ambiance était relaxe et tous les joueurs des différentes universités se jasaient cordialement entre les phases d’action.»    

Route parsemée d’obstacles

Les deux athlètes sont la preuve vivante de la maxime qui raconte que le travail est récompensé. Simon a joué son football secondaire au poste de receveur avec les Condors de Saint-Jean-Eudes. Par la suite, il a pris le chemin du cégep Garneau et a choisi de jouer avec les Redmen de McGill à la fin de son parcours collégial.

Pour des raisons personnelles, il a décidé de revenir étudier à Québec en génie géomatique. Il a dû supplier la direction du Rouge et Or de lui laisser une chance et une fois fait, il n’a pas déçu. «Je n’avais pas d’attente, je voulais juste jouer. Avec le temps et mes efforts déployés, j’ai trouvé ma niche dans l’attaque.»

Pour Gabriel, il n’aurait jamais gagé sur sa présence comme partant défensif sur le terrain du Rouge et Or quand il jouait à la polyvalente de Rivière-du-Loup. «Quand je suis arrivé avec les Élans au collégial, je n’étais même pas certain de faire l’équipe alors de penser que je serais partant un jour à Laval oubliez ça… J’ai toujours travaillé fort et je ne me suis jamais placé trop de pression sur les épaules. Je pense que c’est comme ça que j’ai réussi à faire ma place.» 

Cette saison, contre les Carabins, Gabriel Ouellet s’est signalé en interceptant le ballon quatre fois en une seule partie.

(Photo gracieuseté – Rouge et Or)

Avenir incertain

Les deux athlètes, qui sont représentés par l’agent Sasha Ghavami, demeurent  très lucides sur leurs chances de jouer au football professionnel. «Nous savons que nous ne sommes pas des spécimens physiques hors de l’ordinaire, mais nous sommes des bons joueurs de football et tout ce que nous voulons, c’est d’avoir une chance», ont-ils mentionné.

Gabriel Ouellet en mai 2017 lors du Défi Est-Ouest

Photo TC Media – Charles Lalande

Il est toujours bon de savoir qu’un jeune homme a un plan B advenant le cas d’un échec avec le sport professionnel. Gabriel obtiendra son diplôme au courant de l’été en kinésiologie et il reste un an d’études à Simon pour obtenir ce papier tant convoité.

En attendant le résultat de l’aventure professionnelle, les deux joueurs sont admissibles à revenir avec l’Université Laval l’année prochaine. «Nous allons attendre de voir ce qui se passe avec notre situation, mais le fait de savoir que la Coupe Vanier a lieu à Québec l’an prochain, ça demeure dans nos pensées», ajoutent les deux étudiants qui n’ont visiblement pas encore digéré l’échec de l’an dernier, face aux Mustangs de Western.

En attendant d’avoir des nouvelles d’une équipe de la LCF, les deux comparses s’entraînent fort en dehors du terrain. Le mot de la fin revient à Gabriel Ouellet, qui explique bien la saine compétition entre les deux athlètes. «En passant, ce n’est pas vrai que Simon est plus vite que moi. Nos résultats au 40 verges le prouvent! »   

Simon Gingras-Gagnon en a surpris plus d’un cette saison avec le Rouge et Or.

(Photo gracieuseté – Rouge et Or)

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