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Nicolas Viens, le voyageur qui a choisi de rester à la maison

Au terme d’une carrière collégiale avec les Élans de Garneau, Nicolas Viens croyait, à l’hiver 2015, en avoir fini avec le football. Satisfait de son parcours, il se disait prêt à tourner la page. L’appel du Rouge et Or de l’Université Laval a tout changé.

Nicolas Viens ressent un grand sentiment d’appartenance pour son école secondaire, la polyvalente de L’Ancienne-Lorette

Photo Métro Média – Charles Lalande

L’ancien des Athlétiques de la polyvalente de L’Ancienne-Lorette avait été courtisé par tous les programmes québécois (sauf les Carabins de Montréal), mais il ne se sentait pas prêt à quitter la maison.

«Je ne voulais pas quitter ma famille, ma copine et mes amis. J’avais été admis en génie mécanique à Laval. C’était donc le Rouge et Or ou la retraite.»

Le demi-défensif est donc parti trois mois en Nouvelle-Zélande avec un groupe d’amis après la conclusion de ses études collégiales.

Avant d’embarquer dans l’avion, il n’avait pas eu de nouvelles de l’entraîneur-chef Glen Constantin et de ses acolytes. Il a mis le cap sur le sud-ouest de l’océan Pacifique l’esprit libre, ne pensant pas au processus de recrutement et à son entraînement. Un mode de vie auquel il n’était pas habitué.

Pendant ce temps, deux dirigeants des Élans de Garneau, Claude Juneau (entraîneur-chef) et Francis Boivin (coordonnateur défensif), l’ont beaucoup vanté aux entraîneurs du Rouge et Or. À un tel point que Mathieu Bertrand, qui chapeaute les unités spéciales du programme, a fini lui aussi par faire la promotion de Nicolas Viens.

À son retour au pays, il a finalement eu la chance de se commettre avec l’équipe de son enfance.

Grand passionné de voyages, Viens a choisi de mettre cela «sur la glace» jusqu’à la fin de son stage universitaire

Photo Métro Média – Charles Lalande

Transition

«Lors de ma première saison, j’avais un retard évident sur tous les autres gars. En voyage, j’étais déconnecté du football alors j’ai tout perdu! Je partais de loin. J’étais en transition à tous les niveaux. J’ai pris le temps de revenir à 100% en travaillant très fort», se souvient le numéro 29.

Lors du camp printanier tenu en Floride à l’hiver 2016, il a montré des signes de progression intéressants, puis le vétéran Gabriel Marcoux, qui en était à sa cinquième et dernière année, l’a pris sous son aile pour préparer la succession.

Tranquillement, il a commencé à voir du terrain en défensive, puis l’an dernier, il a mérité son premier départ au quatrième match de la saison régulière. En sept joutes, il a réalisé une interception, 14,5 plaqués, dont un sac du quart en plus de récupérer un ballon échappé.

«J’ai fait confiance au processus. Je suis quelqu’un comme ça, j’accepte que les choses puissent prendre du temps. C’était à moi de saisir ma chance.»

Profiter du moment

Cet été, lors d’un entraînement, quelques footballeurs du Rouge et Or, dont Nicolas Viens, se sont promis de profiter du moment présent.

«J’ai toujours ma gang d’amis de L’Ancienne-Lorette près de moi, et le sport m’a permis de créer des liens éternels avec plusieurs gars. On se disait à quel point on était chanceux de vivre ça et qu’on appréciait de jouer devant des milliers de personnes chaque semaine.»

Il lui reste deux saisons à fouler la pelouse du Stade Telus. Après cela, il se consacrera pleinement à sa carrière en génie mécanique. Pour l’instant, il est intéressé par la mécanique du bâtiment, mais il préfère élargir ses horizons le plus possible avant de trouver le boulot de ses rêves.

«Chose certaine, l’école de vie du Rouge et Or de l’Université Laval va me préparer pour ma carrière. On y apprend le souci du détail, ce petit quelque chose de plus que les autres», conclut-il. 

La famille Viens est une famille athlétique. En effet, la sœur de Nicolas, Evelyne, joueuse de soccer âgée de 21 ans, évolue à l’Université South Florida, dans la prestigieuse NCAA

Photo Métro Média – Charles Lalande

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