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Sébastien Vézina brille dans le baseball senior en France

Lanceur, receveur et joueur de deuxième but, l’ex-porte-couleurs des Diamants de Québec de la Ligue de baseball junior élite du Québec (LBEQ), Sébastien Vézina de Beauport, s’impose comme le joueur le plus polyvalent des Hawks de La Guerche en Bretagne. Grâce à ses belles performances autant au bâton qu’en défensive, l’équipe aspire maintenant à une place dans les séries éliminatoires de la Ligue de baseball senior élite de France, une étape qu’elle n’a pas franchie depuis années dans le circuit.

«Durant le mois de mai, j’ai eu beaucoup de succès au bâton. J’ai même remporté le titre de meilleur frappeur du mois. Ça m’a fait du bien car au début de la saison, j’ai eu de la difficulté à m’adapter à ce nouveau style de baseball. Ce que je veux dire, c’est qu’à Québec avec les Diamants, on jouait 50 matchs de sept manches dans le calendrier régulier en un peu plus de deux mois, tandis qu’ici nous ne jouons que des doubles le dimanche et ce sont des neuf manches, donc beaucoup moins d’heures de baseball durant la semaine, mais la saison est plus longue même si nous ne disputons que 28 parties durant la saison régulière», souligne le Beauportois de 20 ans dans un entretien par courriel avec le Québec Hebdo.

Pourquoi avoir décidé de jouer au baseball en France?

À cette question, Sébastien Vézina répond que le but premier était de vivre une expérience extraordinaire et de voyager. «Je voulais connaître le style de vie des Francais et le niveau de baseball qu’il y avait ici, car nous savons tous que ce n’est pas le sport le plus populaire en Europe. Un de mes anciens coéquipiers des Diamants, Fred Ouellet, m’a contacté l’hiver dernier pour m’informer qu’il avait vu une annonce sur le site de la LBEQ qu’une équipe de France cherchait deux joueurs pour venir jouer avec elle. Je lui ai fait part de mon intérêt et il en a parlé au club. Les dirigeants ont tout de suite communiqué avec moi pour me donner toute l’information que je voulais savoir. Par la suite, j’en ai parlé avec Jean-Michel Bédard, un autre ancien coéquipier des Diamants qui avait déjà fait partie de cette équipe. Il m’a dit que c’était une belle expérience à vivre et j’ai décidé de partir à la fin de février».

Un bel accueil et de bonnes conditions de vie

Homme à tout faire de l’équipe, Vézina évolue aux positions de receveur, lanceur et de deuxième but. La ligue est constituée de huit formations qui se battent pour les quatre premières places donnant accès aux séries éliminatoires.
«Notre équipe compte plusieurs jeunes joueurs, mais aussi quelques vétérans dans la trentaine. Le club ne cesse d’évoluer, car il n’y a pas si longtemps il n’était même pas dans la grosse ligue. C’est après de nombreux efforts des dirigeants que l’équipe a réussi à y parvenir. Il est très difficile de faire avancer le baseball ici parce qu’il n’y a pas de programme sport-études comme à Rouen, Toulouse ou Savigny, mais avec un budget inférieur à ces équipes, ils réussissent à avoir un club performant. La Guerche est une petite ville tranquille de 4 000 habitants et ici tout le monde se connait. Les gens sont très sympathiques et j’ai reçu un bon accueil. J’habite dans une maison appartement que l’équipe m’a trouvée avant mon arrivée. Tout était meublé et prêt à vivre avec nourriture au frigo, télé ,etc. Au début, j’étais colocataire avec Fred, mais il a dû retourner à Québec à cause de problèmes familiaux.
Pour lui faciliter la tâche de venir jouer en France, les Hawks ont défrayé un billet d’avion aller-retour et fourni les assurances nécessaires pour vivre là-bas. Pour lui permettre d’avoir de l’argent pour bien vivre et de pouvoir voyager très facilement, l’équipe lui a trouvé un emploi de 35 heures par semaine dans un abattoir de porcs.

En route pour les séries

«L’équipe de La Guerche n’est jamais parvenue à se qualifier pour les séries éliminatoires depuis ses débuts dans le senior, mais cette saison nous sommes au troisième rang et confiants parce que en milieu de saison les Hawks ont pour la première fois accédé à la demi-finale du Challenge de France et terminé quatrièmes. Dans la ligue, chaque équipe a ses propres étrangers, plusieurs Américains et des Australiens. Un des joueurs les plus connus est Danny Scalabrini de Rouen, anciennement joueur des Capitales de Québec. Ici, l’entraîneur est un excellent lanceur du Texas et j’ai réussi à établir une très belle complicité avec lui.
Nous avons deux pratiques de trois heures chaque semaine. Quand nous jouons à l’extérieur les déplacements sont souvent très longs car il y a des endroits comme Montpellier et Toulouse qui nous obligent à prendre le train ou la fourgonnette pour six ou huit heures», précise Vézina qui partait justement pour le Sud de la France pour y disputer un programme double après cet entretien par Internet.
Sébastien tient d’ailleurs à remercier le responsable du sport-études baseball à Québec et son ancien entraîneur des Diamants, Jean-Philippe Roy. «C’est grâce à lui si j’ai autant évolué dans ce sport».
Voici deux liens pour en savoir davantage sur le baseball en France, http://hawks.cd35baseball.com/ et http://www.baseball-france.com/

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