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Tir à l’arc: éveiller l’esprit du chasseur

Le gymnase de l’école de la Passerelle est envahi par les ours, les chevreuils, les dindes et les castors. Les archers, par dizaine, arment leurs arcs, prêts à dégommer ces intrus. Bienvenue à la pratique sur cibles animalières 3D du Club Nord’Arc de Lac Saint-Charles.

Évidemment, ces cibles ne sont pas de vrais animaux. Les membres de ce club de tir à l’arc s’exercent pour arriver fin prêts aux compétitions, qui se déroulent pratiquement toutes les fins de semaine.

Jocelyn Langlois, directeur du site Nord’Arc, explique que le tir sur cibles animalières comporte son lot de défis. On retrouve sur chaque animal une cible formée de trois cercles. Le plus petit, pas plus gros qu’une pièce de 25 sous, vaut 11 points, celui de taille moyenne en vaut 10 et l’autre plus grand compte pour 8 points. Si la flèche atterrit sur une autre partie de l’animal, l’archer récolte cinq points. La cible se trouve à l’endroit où sont les parties vitales de l’animal, une façon de se pratiquer pour la vraie chasse, à l’automne.

Les animaux sont numérotés. Les archers tirent à partir d’un des nombreux «pas», qui eux aussi portent des numéros. Il s’agit donc de tirer sur les animaux ayant le même numéro du «pas» sur lequel on se trouve.

Défis

Les défis reliés à ce genre de tir sont nombreux. Les adeptes doivent bien évaluer la distance pour ajuster leur tir en conséquence. Lorsqu’ils s’exercent sur des cibles concentriques, c’est-à-dire des cibles circulaires standards, les participants connaissent déjà la distance exacte.

Il faut également réussir à se trouver un point de repère sur l’animal pour tenter d’atteindre le 11 points. Comme ce dernier est très petit, le premier tireur est désavantagé par rapport aux autres puisqu’ils pourront se fier à la première flèche sur l’animal pour bien viser. Lors des compétitions, les archers sont trois ou quatre par pas, et envoient une flèche avant d’aller les reprendre et compter leurs points.

Pour pratiquer ce sport, M. Langlois indique qu’il faut beaucoup de concentration. «C’est un défi contre soi-même. Il faut être dans sa bulle. C’est un sport de concentration et c’est ludique», souligne-t-il.

Effet Hunger Games

Les adeptes peuvent utiliser deux sortes d’arc: traditionnel ou à poulie. L’arc à poulie tire plus vite et sa lentille ainsi que le déclencheur donne davantage de précision. Le traditionnel est plus difficile à manier, car le moindre mouvement du corps peut affecter la trajectoire. Mais comme le défi est plus grand, tirer avec ce genre d’outil est d’autant plus agréable, selon M. Langlois, qui observe que depuis la sortie des films Hunger Games, l’engouement pour l’arc traditionnel est de plus en plus grand. Katniss Everdeen a de la relève!

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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