Soutenez

Des funérailles nationales réclamées pour Guy Lafleur

Photo: Gracieuseté/Jonathan Roy - Remparts de Québec

Plusieurs personnalités, dont l’ancien maire de Montréal Denis Coderre, demandent à Québec d’offrir des funérailles nationales à Guy Lafleur, dont le décès, annoncé ce matin, a ébranlé le Québec.

Lors d’une conférence de presse vendredi après-midi, le premier ministre François Legault a déclaré que des discussions étaient en cours avec la famille de l’ancien hockeyeur afin de lui offrir une telle cérémonie. «C’est quelque chose qu’on va regarder. On est ouvert à poser un geste pour ce grand héros», a-t-il commenté.

Dans une enfilade de tweets, le premier ministre a offert ses condoléances à la famille de Guy Lafleur en plus de lui rendre hommage.

Par ailleurs, Québec étudie la possibilité de renommer l’autoroute 50 en Outaouais en son honneur.

L’organisation du Canadien de Montréal a pour sa part promis que des détails «concernant les événements à venir» seront communiqués prochainement.

En conférence de presse, l’entraîneur-chef par intérim Martin St-Louis a raconté une anecdote très personnelle.

Il était électrisant quand tu le voyais patiner. C’est un gars qui m’a aidé à avoir la passion du hockey en le regardant. C’est une grosse perte et c’est lourd. Guy, c’est pas juste un excellent joueur de hockey, un des meilleurs de tous les temps. Quand ma mère est décédée, c’était la journée avant le premier match des séries contre le Canadien quand j’étais avec les Rangers, puis Guy Lafleur et Réjean Houle se sont présentés au service de ma mère. C’était très touchant pour moi et mon père. C’est tough de voir un gars partir de même.
[…]
Guy Lafleur, c’est le Canadien de Montréal!

Martin St-Louis, entraîneur-chef par intérim du Canadien de Montréal

Quant à Gary Bettman, commissaire de la LNH, il a rappelé que The Flower avait un style unique.

Vous n’aviez pas besoin de voir le nom et le numéro de Guy Lafleur sur son chandail lorsque «The Flower» avait la rondelle sur son bâton. Aussi stylé que remarquablement talentueux, Lafleur avait une silhouette fringante et indubitable chaque fois qu’il s’élançait sur la glace du Forum de Montréal, ses longues mèches blondes coulant dans son sillage alors qu’il se préparait à tirer une autre rondelle devant un gardien de but impuissant – ou à mettre en place un compagnon de trio pour un but.

Gary Bettman, commissaire de la LNH

De leur côté, les Remparts de Québec, où Guy Lafleur a joué son hockey junior, ont confirmé qu’un hommage lui serait rendu en marge de leur match prévu en soirée. L’équipe a également changé sa photo de profil sur les réseaux sociaux pour y afficher le numéro 4 qu’il portait dans les rangs junior.

Guy Lafleur est le plus grand joueur à avoir porté l’uniforme de l’équipe. Il a marqué l’histoire de l’organisation et dès ses débuts à Québec, en 1969, il est devenu l’idole d’un peuple. Il avait une personnalité attachante et il était reconnu pour son accessibilité auprès des amateurs. Guy Lafleur est une légende et un ambassadeur exceptionnel qui a marqué l’histoire du hockey à Québec, au Canada et partout à travers le monde.

Jacques Tanguay, président de l’organisation des Remparts de Québec

Le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, a salué le départ de «l’ambassadeur numéro 1» du circuit.

La mairesse de Montréal, Valérie Plante, a souligné qu’il a été l’un des meilleurs joueurs des Canadiens.

À Québec, le maire Bruno Marchand l’a qualifié de «dieu du hockey».

À Ottawa, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a mentionné en conférence de presse que Guy Lafleur «était le premier grand héros sportif [qu’il] a connu».

La cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade, a parlé de la perte d’un «véritable monument».

Au Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon a parlé de «l’idole de tout un peuple».

Chez Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois a indiqué que «le Québec avait Guy Lafleur tatoué sur le coeur».

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, a parlé d’une nouvelle «déchirante».

Le chef du NPD, Jagmeet Singh, a aussi souligné son départ.

L’équipe du CHUM, où il était pris en charge par le Centre intégré de cancérologie depuis 2019, s’est dite marquée «par sa grande générosité, son courage, son calme et sa résilience».

D’autres réactions en rafale

Les Québécois et personnalités gravitant autour du monde du sport ont été nombreux à réagir et à faire part de leurs souvenirs. Métro a retenu plusieurs réactions.

J’ai joué souvent contre Guy Lafleur dans la LHJMQ et dans la LNH. Il y avait une franchise dans son jeu. Il se donnait tout le temps à 100%. Comme homme, il n’était pas politiquement correct. Il disait exactement ce qu’il pensait, même si ça déplaisait parfois. Il ne s’est jamais caché.

Bob Sirois, ancien joueur du National de Rosemont, du National de Laval, du Red White and Blue de Montréal dans la LHJMQ (1969-1974), des Flyers de Philadelphie et des Capitals de Washington dans la LNH (1974-1980), en entrevue avec Métro

 

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.