Soutenez

Pas de sport universitaire à l’automne 2020: vive déception pour le Rouge et Or

La rivalité entre les Carabins et le Rouge et Or devra patienter. (Photo Métro Média- Archives) Photo:

COVID-19. Glen Constantin n’a pas cherché à cacher ses émotions alors qu’il était visiblement déçu de la décision prise par les membres du secteur universitaire du RSEQ, qui ont décidé d’annuler la programmation sportive jusqu’au 31 décembre. Une décision sera prise ultérieurement pour les sports d’hiver. L’entraîneur-chef du Rouge et Or football voyait une certaine incohérence dans cette décision.

Glen Constantin a déjà mentionné que certains joueurs du Rouge et Or ne serait probablement plus avec la formation l’an prochain comme le futur médecin Émile Chênevert. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

«Je ne savais pas que la COVID-19 était capable de discriminer. À mon avis, c’est incohérent que le scolaire et le collégial puissent jouer et pas le secteur universitaire. Il y a une certaine frustration de ce côté, mais je respecte quand même la décision rendue.»

Une décision qui aura des répercussions majeures pour plusieurs athlètes selon lui. «Je suis triste pas seulement pour le football, mais pour tous les sports. Il y a une grande déception chez nos athlètes. Ce sera maintenant un très grand défi de garder la motivation et c’est certain que certains étudiants vont arrêter de jouer. Ce que je ne comprends pas, c’est qu’on ne peut pas disputer de parties hors-concours. C’est difficile à accepter.»

Un autre point que Glen Constantin déplore est que les joueurs n’aient pas été consultés. «Je comprends que la décision doit être prise par les dirigeants sportifs universitaires, mais je pense que les joueurs auraient au moins mérités d’être entendus avant de prendre la décision.

Football de printemps

Glen Constantin avait déjà évoqué le projet de jouer du football au printemps en invitant à Québec quelques équipes qui ont marqué l’histoire du Rouge et Or comme Calgary, Montréal, Western. Un projet qui prend encore plus d’importance selon le pilote lavallois. «Il faut absolument qu’il y ait quelque chose ce printemps. J’attends encore des nouvelles de USPORTS pour ma proposition. Si ce n’est pas sous cette forme (six formations), ce sera une autre. Il faut qu’il y ait quelque chose, car dans le cas contraire on demanderait à nos joueurs de ne pas pratiquer le football pendant près de 21 mois. C’est beaucoup trop long!»

Julie Dionne mentionne que seul l’avenir dira si la décision prise peut être qualifiée de trop prudente. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Concensus?

La décision qui a été prise par le RSEQ vient d’un vote qui a été fait sur la question par les responsables sportifs des universités. Une partie du problème est que le vote est confidentiel et concerne l’ensemble des sports. Certaines universités qui ne pratiquent pas un sport donné peuvent quand même se prononcer sur l’avenir de ce sport de façon indirecte. Par exemple, l’UQAM n’a pas de programme de football, mais l’université avait quand même un droit de vote ce qui peut porter ombrage à certaines universités qui pratiquent ce sport et démontre une certaine fragilité du système. Ce sont 12 universités qui ont pris part au vote.

«Chaque université ont des réalités qui leurs sont propres. Nous savons seulement le résultat du vote, nous ne pouvons pas savoir quelle université a voté quoi. Je ne donnerais pas non plus ce que l’Université Laval a voté, c’est un vote confidentiel et je respecte la décision qui a été prise. C’est une décision qui veut le meilleur pour la santé des étudiants-athlètes. La décision est complexe et il y a beaucoup de facteurs à prendre en considération. La gestion du risque est le facteur qui a pesé le plus dans la décision. C’est une décision collective et même si c’est déchirant, il faut regarder vers l’avant», précise Julie Dionne, directrice du Service des activités sportives de l’Université Laval (SAS).

Motivation

Pour le responsable du programme Rouge et Or, Jean-Noël Corriveau, la situation demande maintenant de regarder vers l’avenir. «Il y a une certaine consolation alors que certains sports pourront avoir des matchs hors-concours comme le soccer alors que le golf, le cross-country pourront tenir certaines compétitions. Nous avons également demandé aux entraîneurs de mettre l’accent sur le suivi académique alors que les cours seront en ligne et qu’il est fort possible que la motivation de certains sportifs soient plutôt basse.

Julie Dionne tenait également à mentionner que le service aux étudiants-athlètes restera le même pour tous les sports et malgré des pertes financières évidentes, aucun programme sportif ne subira de coupure à court terme.

Jean-Noël Corriveau admet que l’automne sans football au PEPS sera vraiment différent. (Photo Métro Média – Jean Carrier)

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.