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Forêt Montmorency : À la chasse sans armes

PLEIN AIR. Vous avez toujours voulu voir un orignal dans son habitat naturel, sans pour autant le chasser? Vous ne connaissez pas les meilleures astuces pour les attirer vers vous en marchant dans la forêt? Pour une douzième année, la Forêt Montmorency située à une cinquantaine de minutes au nord de Québec tient des safaris d’observation d’orignaux cet automne. Le Jacques-Cartier l’a testé pour vous.

La Forêt Montmorency propose de découvrir celui qu’elle appelle le roi des forêts en plein cœur de sa période de rut.

(Photo Métro Média – Benjamin Aubert)

Couvrant une superficie de 66 km2, le territoire où se déroulent les observations est vaste, ce qui permet au guide naturaliste Pierre Vaillancourt de choisir un endroit différent pour chaque groupe de visiteurs.

Chaque vendredi, samedi et dimanche jusqu’au 4 novembre, deux safaris sont proposés. Un petit groupe de cinq personnes part en forêt tôt le matin à bord d’un 4×4, puis un groupe d’une quinzaine de personnes monte à bord d’un minibus pour vivre l’expérience en fin d’après-midi.

Pendant les visites, Pierre Vaillancourt sillonne les routes forestières et les terrains accidentés à la recherche d’indices de présence d’orignaux à proximité. «Je regarde si les traces et les crottes sont fraiches. J’observe aussi les marquages et le broutage», explique le spécialiste. Dès qu’il aperçoit la moindre indication qui lui laisse croire qu’un orignal se trouve à proximité, il fait signe au groupe de se cacher puis imite le son des bêtes à l’aide d’un cornet et d’une pagaie, afin de les attirer vers lui.

Au moment de notre visite, lors d’une journée pluvieuse et venteuse, nous n’avons croisé qu’un seul orignal. Toutefois, Pierre Vaillancourt affirme que les conditions n’étaient pas idéales. «Les conditions idéales sont complètement à l’inverse de ce que nous avions. La principale contrainte à l’observation de la faune, ce sont les forts vents et la visibilité. Nous avions des rafales à 50 km/h et nous n’avions aucune visibilité en raison de la brume, expose-t-il. Il ne faut jamais désespérer. L’observation d’orignaux peut demander beaucoup de temps et de patience. Parfois, c’est seulement dans la dernière demi-heure de notre safari qu’on a notre récompense».

La Forêt Montmorency évalue que 80% des participants aux safaris d’observation ont l’occasion de croiser des orignaux pendant leur visite. Néanmoins, d’autres espèces peuvent aussi être aperçues. Des traces du passage d’un ours et un jeune renard roux ont notamment été vus par notre équipe au cours de l’après-midi.

Un guide passionné

Le guide Pierre Vaillancourt est le seul guide-naturaliste responsable des safaris d’observation à la Forêt Montmorency. Il a commencé dans le métier à l’âge de 18 ans, ce qui lui fait maintenant 33 ans d’expérience. En entrevue après l’activité, il parle des orignaux comme étant des «êtres chers» et regrettait de ne pas avoir eu l’occasion de mieux passer son message prônant la conservation de la faune au cours de l’après-midi.

Pour plus d’information: www.foretmontmorency.ca

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