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Jonathan Meunier au repos forcé

ARTS MARTIAUX MIXTES. Les derniers mois ont été éprouvants pour Jonathan Meunier. Le combattant en arts martiaux mixtes a livré trois combats en 70 jours, dont son premier en UFC le 18 juin dernier. Depuis, il est au repos forcé.

Rappelons les faits. Le 9 juin, l’athlète de 28 ans s’entend à long terme avec l’entreprise de Dana White, l’influent millionnaire à la recherche de meilleurs talents intéressés à combattre dans sa cage.

Meunier avait eu à peine deux journées pour s’entraîner avant d’entrer dans la phase de déshydratation puisqu’il devait perdre 15 lbs avant la pesée officielle.

«T’es le premier journaliste à qui j’en parle : trois jours avant de signer, on m’a offert un contrat pour me battre en juillet. J’ai pris 24 heures pour y penser, mais Dana White avait déjà trouvé son homme.»

Avoir su, il aurait accepté la première offre, celle-ci lui concédait davantage de temps de préparation. Aussi, à la fin du mois de juin, il a reçu les résultats de ses tests du mois de mai : il a été diagnostiqué d’une mononucléose.

Bien qu’il n’était visiblement pas dans une forme physique optimale pour un combat de haut niveau, sa défaite par étranglement au troisième round contre Colby Covington ne le fait pas déroger de son slogan : «No excuses. No complain».

Trois combats dans trois provinces différentes en 70 jours, c’est trois déshydratations. Il y a une limite à ce qu’un système humanitaire peut endurer, et Meunier l’a atteint. Il recommencera l’entraînement au mois d’août.

Le même scénario

C’est en 2008 qu’il est entré au gymnase pour la première fois. Il a alors fait ses classes en kickboxing pendant quelques années, en étant notamment champion canadien. Puis, en décembre 2011, à la toute dernière minute, on lui propose de faire le saut en arts martiaux mixtes chez les amateurs.

Il ne s’était jamais entraîné au sol, mais il avait sauté sur l’occasion. Il avait perdu par étranglement avant de gagner ses 11 combats suivants chez les amateurs, et ses sept premiers chez les professionnels.

«C’est exactement le même scénario que mes débuts en UFC. Un combat accepté à la dernière minute que je perds par étranglement. Je ne compte plus perdre», a lancé avec détermination celui qui était considéré comme un «badboy» à ses débuts, à cause de son attitude explosive.

Homme de la rue qui vise les plus hauts sommets

Le jeune adulte qu’était Jonathan Meunier n’était pas un enfant de chœur. N’aimant pas révéler les détails sur son passé, il a tout de même précisé qu’il était dans le milieu de la drogue.

«J’étais entouré de mauvaises fréquentations qui disparaissaient l’une après l’autre en prison. Ma copine de l’époque m’a fait réaliser que j’allais aller nulle part si je ne changeais pas mon entourage», a-t-il avoué en toute franchise.

À 20 ans, il fait le ménage dans sa vie. Celui-ci peut s’illustrer avec un seul exemple raconté par le principal intéressé. Jadis, quand il croisait des policiers, la discussion n’avait rien d’amicale. Aujourd’hui, les forces de l’ordre lui souhaitent bonne chance.

«J’ai des anciens démons qui seront toujours là, mais ma carrière me garde sur la bonne voie.»

À moyen terme, celui que l’on surnomme «District» se voit champion du monde chez les 170 lbs. Pour l’instant, la ceinture appartient à l’Américain Robbie Lawler.

«Je ne veux pas faire ça pour l’argent. Je veux accomplir cet exploit pour marquer l’histoire et prouver que tout est possible.»

Québec Hebdo

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