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Les grandes ambitions de Clovis Drolet

BOXE. À 25 ans, Clovis Drolet a effectué ses débuts dans le monde de la boxe professionnelle le jeudi 6 avril dernier. Pour l’occasion, il a été expéditif, passant le K.-O. à son rival dès la 31e seconde à l’aide d’une solide droite en plein centre du ring. Portrait de l’athlète natif de Beauport. 

Le boxeur de Beauport, Clovis Drolet, a de grandes ambitions.

(Crédit photo – Red Methot)

Après son éclatante victoire, celui qui a pris racines dans la métropole montréalaise est rentré à la maison quelques jours, afin de partager ce moment avec les membres de sa famille et de vieux amis. Il a profité de l’occasion pour raconter son parcours au représentant de TC Media.

Enfant, il s’initie aux rudiments du karaté avant de mettre ses premiers gants de boxe à 11 ans. Sylvio, son frère aîné, organisait des combats dans le sous-sol. Pour l’occasion, Clovis se mesurait aux amis de son frangin, à qui il concédait quelques années.

Adolescent, il a pratiqué le football avant de se concentrer pleinement au noble art, qui lui a permis de voyager dans une panoplie de pays.

Champion canadien à quelques reprises, il a retardé son entrée chez les pros dans l’espoir de se qualifier aux Jeux olympiques de Rio, tenus à l’été 2016 au Brésil.

«En boxant à l’international, j’ai acquis beaucoup d’expérience en disputant des combats d’envergure», a dit celui qui s’est incliné en huitième de finale lors des qualifications olympiques.

Drolet pensait s’en aller «à la guerre» pour son premier combat chez les pros. La guerre s’est avérée courte.

De grandes ambitions

Son entraîneur de longue date, Vincent Auclair, l’a suivi à Montréal après quelques années au gymnase des Bizier, famille émiloise bien connue dans le monde de la boxe québécoise.

À l’automne, il a choisi de confier ses intérêts aux promoteurs associés Antonin Décarie (InterBox) et Camille Estephan (Eye of the Tiger). Questionné sur les ambitions de ceux-ci à son endroit, Clovis Drolet ne prend aucun détour dans sa réponse. Un peu comme il le fait dans le ring.

«Quand un promoteur décide d’investir en toi, il vise un titre mondial. Pour y arriver, il va te procurer toutes les ressources nécessaires», a dit celui qui rivalise chez les 165 kg, catégorie qui appartient à l’invincible kazakh Gennady Golovkin, parfait en 37 combats.

Avant de penser à des titres mondiaux, Drolet préfère garder la tête froide, y aller un combat à la fois. Il n’oublie pas d’où il vient : Beauport. Des combats dans le sous-sol, à ses premiers pas au gym du coin, puis à celui des Bizier. Le voilà maintenant dans la cour des grands.

«J’ai toujours été ambitieux, toujours voulu être le meilleur, mais être payé pour boxer, c’est complètement irréel», a dit celui qui vit un véritable rêve éveillé.

Le 6 avril dernier, il a envoyé son rival au pays des rêves en seulement 31 secondes.

Vincent Ethier © 2017

Québec Hebdo

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